L’axe Alger-Rome se consolide

0
21

/L’axe Alger-Rome se consolide. La réunion, d’hier, coprésidée par les secrétaires généraux des deux pays est considérée comme une étape importante pour le renforcement des relations, déjà excellentes, entre les deux pays.

Sous l’intitulé «Dialogue stratégique sur les relations bilatérales et les questions politiques et de sécurité globale entre l’Italie et l’Algérie», la capitale italienne a abrité hier une rencontre des plus importantes.D’une part, car elle précède la visite du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune en Italie dont l’information a été confirmée hier par l’ambassadeur italien en Algérie à l’occasion de sa visite au Salon du livre. Et d’autre part, parce qu’elle survient dans un contexte mondial où les relations entre nos deux pays devraient connaître un bond stratégique. Co-présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères italien et son homologue algérien, Rachid Chakib Kaïd, cette réunion s’est penchée sur diverses questions. «Plusieurs dossiers ont été évoqués, notamment le renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, dans le secteur de l’énergie en particulier, et les grandes crises internationales et régionales comme c’est bien le cas de la situation en Ukraine, en Libye et au Sahel», a affirmé le ministre italien des Affaires étrangères, Di Maio, devant les participants à cette rencontre.  En fait, en matière d’échanges économiques entre les deux pays, les représentants des deux parties discutent des opportunités qui se présentent pour la transformation de cette relation qualifiée «d’excellente» en une alliance stratégique. «Rome veut un partenariat stratégique de 360° avec l’Algérie», a déclaré le MAE italien. En effet, sur le plan économique, les relations entre les deux pays se consolident d’une année à une autre, l’Italie demeure le premier client de l’Algérie, et son troisième plus important fournisseur au niveau mondial. En effet, durant cette période d’incertitude sur le plan énergétique et la menace russe sur les approvisionnements de l’Italie en gaz, l’Algérie se présente comme une alternative sûre et fiable. L’Algérie est le deuxième fournisseur de l’Italie en la matière et ce pays est le plus important client de l’Algérie sur le vieux continent.

L’Italie veut devenir un hub gazier pour l’Europe

Les deux pays examinent depuis plus d’un mois les possibilités de l’augmentation des exportations en gaz algérien vers l’Italie qui aspire à devenir un nouveau hub gazier pour l’Europe. Cette possibilité se confirme d’une semaine à une autre, notamment avec la détérioration des relations algéro-espagnoles. Avec plus de 22 milliards de m3 de gaz par an, l’Algérie demeure le plus important fournisseur du pays en gaz après la Russie et les discussions sont en cours pour non seulement l’utilisation des capacités maximales du gazoduc Trans Med qui sont de 32 milliards de m3 par an, mais il existe également une autre possibilité qui s’offre, celle de la relance du projet du gazoduc Galsi pour approvisionner non seulement l’Italie, mais aussi l’Europe en gaz africain grâce à l’autre projet de gazoduc, le transsaharien qui relierait donc le Nigeria au vieux continent en passant par l’Algérie. D’autre part, la société italienne ENI rafle des contrats importants dans le domaine énergétique en Algérie, notamment en matière d’exportation et d’exploitation de champs pétroliers et gaziers.     

A. B.