Le chef de l’État a mis en avant le rôle du secteur privé : L’Algérie en route vers une «économie de marché»

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PAR NABIL M.

Lors de sa récente visite à Tizi-Ouzou, le président Abdelmadjid Tebboune a abordé un tournant majeur dans l’orientation économique de l’Algérie, qui se dirige vers plus d’ouverture et de liberté.

 

Au cours de sa rencontre avec des représentants de la société civile, à l’occasion de sa visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée mercredi dernier dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le chef de l’État a annoncé avec détermination que le pays se dirigeait résolument vers une «économie libérale» dynamique et ouverte.

Dans son allocution, le président a souligné l’évolution significative depuis les décennies précédentes, marquées par un modèle d’investissement largement centralisé. «Dans les années 1980 et 1990, l’État a jeté les bases d’un investissement centralisé», a-t-il fait rappeler, soulignant que les circonstances actuelles exigent un ajustement stratégique vers une économie plus libre et compétitive, où l’initiative privée et l’investissement individuel jouent un rôle central.

«Nous nous orientons désormais vers une économie libre, où l’investisseur joue un rôle central et où l’État accompagne ce processus en créant les conditions propices et en levant les obstacles bureaucratiques», a expliqué le président Tebboune, mettant en avant cette nouvelle orientation qui vise à libérer le potentiel économique de chaque citoyen, encourageant ainsi une participation active au développement national.

Pour M. Abdelmadjid Tebboune, «le rôle de l’État est celui de prendre en charge le côté social des citoyens et celui des services (l’éducation, la santé, fourniture en énergie…) qui ne sont pas rentables, alors que le développement est attribué aux Algériennes et Algériens dans leur pays».

 

«Nous avons réalisé ce qui ne l’a pas été pendant 20 ans»

Le Président a également souligné les progrès réalisés récemment : «Nous avons ouvert la voie aux Algériens pour qu’ils contribuent au développement, et chaque citoyen peut désormais investir dans son pays en toute sérénité». Une déclaration qui marque un engagement fort envers la transformation économique de l’Algérie, visant à dynamiser la croissance, à stimuler l’innovation et à créer des opportunités pour tous les secteurs de la société.

Dans ce sens, le chef de l’État n’a pas manqué d’évoquer le rôle central que joue l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (Aapi), dans la facilitation des procédures pour l’accomplissement dans les meilleures conditions des opérations d’investissement.

«L’investisseur, quand il s’oriente vers les services de l’Aapi, il pourra profiter de toutes les facilités administratives sans avoir à passer par plusieurs administrateurs, comme le wali, le chef de daïra, ou le ministre», a assuré le Président, soulignant que ces procédures facilitatrices, ont permis aujourd’hui d’enregistrer en moins d’une année plus de 8000 projets au niveau de l’agence. «Nous avons réalisé ce qui ne l’a pas été pendant 20 ans», s’est-il réjoui.

Il a en outre indiqué que le secteur marchand de l’État en Algérie est important et même s’il existe des entreprises publiques qui activent dans plusieurs domaines, «la contribution du citoyen dans ce secteur est indispensable et c’est à lui de créer la richesse en investissant librement dans son pays».

Par ailleurs, le président de la République n’a pas manqué d’évoquer l’intérêt porté par les investisseurs étrangers pour le marché algérien, mettant en avant le nombre de demandes d’investisseurs étrangers enregistrés au niveau de l’Aapi. «Même en ce qui concerne les investissements étrangers, nous avons enregistré 130 demandes pour des projets en Algérie. Ils sont les bienvenus», a-t-il annoncé.

Il est à noter qu’en ouvrant la voie à une économie de marché moderne et inclusive, l’Algérie cherche à renforcer sa position sur la scène économique mondiale tout en répondant aux aspirations de ses citoyens à un avenir prospère et durable, ce qui reflète une vision audacieuse qui met l’accent sur la responsabilité partagée entre l’État et le secteur privé pour stimuler le développement économique et social à long terme.

N.M.