Le comédien Mohamed Hazim n’est plus

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Mohamed Hazim

/Quelques jours après la fausse annonce de sa disparition, l’artiste Mohamed Hazim s’en est allé hier, pour de vrai cette fois après avoir livré un long combat avec la maladie.

Véritable icone des années 1990, Hazim, s’est illustré dans le personnage de Hazim à côté de Hamid et Houari (Mustapha Himoun) dans le mythique trio Bila Houdoud. La mort de l’artiste a endeuillé la scène artistique algérienne. Admis à l’hôpital militaire régional universitaire Docteur Amir Mohamed Benaïssa d’Oran au début du mois sacré, Hazim devait être transféré aujourd’hui à l’étranger pour des soins sur ordre du président de la République mais le destin en aura voulu autrement. Dès l’annonce de sa mort, de nombreux artistes, des compagnons de route pour la plupart, se sont dépêchés de rendre hommage à un homme qu’ils qualifient d’humble et toujours souriant. Sa femme Khaldia qui devait l’accompagner pour ses soins à l’étranger, quant à elle, a ému des milliers d’Algériens lorsqu’elle a déclaré ne l’avoir jamais quitté que pour aller retirer son visa et le destin a fait que ce moment-là soit celui de sa mort. Ses enfants, de leur côté, bouleversés ont évoqué un artiste passionné, un nationaliste hors pair et un véritable amoureux de l’Algérie. «Le dernier souhait de mon père, c’était de le couvrir avec le drapeau national», déclare Houari, son jeune fils avant de fondre en larmes. De son côté, la comédienne Bakhta a décrit un artiste amoureux de son travail qui n’hésitait pas à travailler malgré sa maladie et sans rémunération», dit-elle. Interrogé par la presse, son meilleur ami Mustapha Himoun semblait être sous le choc. «Nous avions rendez-vous aujourd’hui au consulat pour retirer les visas de Hazim et de son épouse mais Dieu a décidé de le rappeler à lui. Nous n’avons pas dormi depuis 3 heure du matin et voilà que cette nouvelle s’abat sur nous comme un coup de massue. J’ai passé de très bons moments avec Hazim car nous étions aussi complices à l’écran que derrière l’écran», confie-t-il. Mohamed Hazim a entamé son parcours artistique avec la troupe « Théâtre des travailleurs d’Oran » (TTO), relevant de l’association culturelle « Amel », au début des années 80. Il a campé plusieurs rôles dans des pièces comme « El-Fougaâ ». Le défunt a également joué dans plusieurs films comiques produits par des coopératives privées à Oran mais c’est surtout dans Bila Houdoud qu’il a conquis le cœur des téléspectateurs algériens qu’il arrivait à faire rire en pleine décennie noire. Le défunt sera inhumé, aujourd’hui, au cimetière d’Aïn Beida, à Oran. Adieu l’artiste !

W. S.