PAR ZINE HADDADI
Comme prévu, le conseil d’affaires algéro-français entre le mouvement des entreprises de France (Medef) et le conseil du renouveau économique algérien (Crea) aura été dominé par les thématiques économiques. Tenu hier à Paris en présence des présidents des deux organisations patronales Kamel Moula, pour le Crea, et Patrick Martin, côté Medef, le conseil d’affaires algéro-français a porté sur plusieurs dossiers.
« Climat des affaires, investissements et partenariats étaient au cœur du conseil d’affaires algéro-français, avec mon homologue Kamel Moula, président du conseil du renouveau économique algérien », a écrit le président du Medef, Patrick Martin sur X hier en fin d’après-midi. Dans un communiqué paru hier, le conseil du renouveau économique algérien (Crea) a indiqué que cette première rencontre de l’année avec le Medef permettra de « s’accorder sur les conditions de mise en œuvre du mémorandum d’entente signé en décembre 2023 entre les deux organisations ».
Des réunions et des visites au programme en 2024
L’objectif est de rendre le conseil d’affaires algéro-français « opérationnel », ajoute le conseil du renouveau économique algérien. Le nouveau code de l’investissement adopté en Algérie a constitué la base des échanges dans le but d’encourager les « partenariats de coproduction et de création de joint-ventures entre les membres des deux organisations patronales », peut-on lire dans le même communiqué.
Comme indiqué déjà dans le programme de la rencontre, les deux organisations patronales ont abordé la feuille de route à suivre pour l’année 2024 entre les différents groupes de travail. Ainsi, la rencontre d’hier sera la première d’une série de réunions qui se dérouleront « alternativement à Paris et à Alger aux fins d’aboutir rapidement à la concrétisation des objectifs fixés », annonce le Crea dans son communiqué.
En parallèle, des visites d’unités de production auront lieu dans le courant de cette année dans les deux pays auxquelles vont participer des chefs d’entreprise dans le cadre de missions sectorielles qui permettront de « renforcer la connaissance des capacités industrielles et/ou agricoles des uns et des autres ». La supervision de l’avancée des travaux a été confiée à un comité stratégique qui sera composé par les deux coprésidents du conseil d’affaires algéro-français Abdelouahed Kerrar pour le Crea et Yannick Morillon pour le Medef. Ce comité sera élargi aux chefs d’entreprise affiliés aux deux organisations patronales.
Selon le Crea, l’approche « opérationnelle » de la rencontre servira à faire du conseil
d’affaires algéro-français « un réel outil de renforcement des liens économiques entre
les deux organisations ».
Le Crea et le Medef fixent les priorités
Avec le nouveau cadre juridique encadrant l’investissement et les perspectives positives du climat des affaires en Algérie en 2024, attendue comme celle de la relance notamment dans le domaine de l’industrie, les opérateurs français gardent un œil sur le marché algérien, d’autant plus que la France reste un des plus grands partenaires commerciaux de l’Algérie.
L’agriculture, l’agroalimentaire, l’énergie et la digitalisation ont été les sujets prioritaires, selon le communiqué du Crea, dans le but de dégager « des approches communes ». En plus de ces secteurs cités, l’automobile qui connaît un renouveau en Algérie est un créneau qui pourrait susciter l’intérêt côté français. Les constructeurs automobiles français, autrefois très prisés par la clientèle algérienne, ont une place à reconquérir.
Z. H.
