Par R. Akli
Le président de la République tiendra prochainement une importante rencontre avec les chefs d’entreprise, a annoncé hier le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), à travers un communiqué officiel publié sur les réseaux sociaux. La première organisation patronale du pays a ainsi indiqué que l’organisation de cette deuxième rencontre entre le président de la République et les opérateurs économiques nationaux constitue «un événement majeur qui participe au renforcement de la confiance entre le plus haut sommet de l’Etat et les chefs d’entreprise», tout en témoignant également de l’intérêt qu’attache le chef de l’Etat aux acteurs économiques en tant qu’éléments-clés de la relance économique. En ce sens, est-il souligné dans le même communiqué, les réformes décidées par le président de la République, dont celles annoncées lors de la première rencontre avec les chefs d’entreprise en novembre 2023, confirment que «son approche volontariste et déterminée du développement économique est une réponse adaptée à notre contexte national au regard des bouleversements mondiaux». Dans le même contexte, le CREA souligne que «notre pays avance à un rythme soutenu, concret et les premiers résultats s’annoncent très positifs tant en termes de création de nouveaux emplois que de nouveaux investissements». Aussi, ajoute l’organisation patronale, «nous attendons tous les nouvelles orientations économiques qui nous seront délivrées par le président de la République lors de cette prochaine rencontre». Ce deuxième grand rendez-vous entre le président Tebboune et les opérateurs économiques nationaux intervient, faut-il le souligner, quelques mois à peine après sa réélection pour un second mandat, dont il avait solennellement annoncé, lors de sa campagne électorale en août dernier, qu’il sera «économique par excellence». D’ores et déjà, les pouvoirs publics entreprennent d’enclencher une deuxième phase charnière de mise en œuvre de réformes économiques et structurelles dans divers domaines, après la refonte en profondeur des différents dispositifs institutionnels et législatifs, menée durant le quinquennat précédent en vue d’améliorer notamment l’environnement des affaires et de libérer l’acte d’investir et d’exporter. Une refonte marquée, entre autres, par la mise en place d’un nouveau cadre très favorable à l’investissement national et étranger à travers le dispositif AAPI, la levée de plusieurs entraves bureaucratiques pour libérer l’initiative privée, la réorganisation et l’assouplissement des conditions d’accès au foncier économique en faveur des porteurs de projets, ainsi que la mise en place d’une nouvelle loi monétaire et bancaire et la promulgation de plusieurs de ses textes d’application en vue de moderniser le système financier national et de diversifier les sources de financement de la croissance économique. A cet égard, le chef de l’Etat, faut-il le rappeler, n’avait pas manqué d’insister, lors de sa première rencontre avec les opérateurs économiques en novembre 2023, sur la nécessité d’insérer pleinement le privé national dans le processus de modernisation et de développement du secteur bancaire et financier domestique. Le financement du secteur économique privé dépend à plus de 80% des banques publiques, alors que ce même secteur représente près de 85% de l’activité économique nationale, avait tenu à rappeler le chef de l’Etat lors de la même rencontre, incitant en ce sens les opérateurs privés à investir dans le domaine bancaire à travers la création de banques privées en vue de contribuer au financement de l’investissement et de la croissance et de soulager ainsi les finances de l’Etat, qui, faut-il le rappeler, restent encore fortement tributaires des revenus instables des hydrocarbures. Du côté du patronat, certaines attentes pourraient également être évoquées lors de cette deuxième rencontre annoncée avec le président de la République, notamment dans le sens de la poursuite des efforts engagés en vue d’une débureaucratisation optimale de l’acte d’investir et d’exporter, mais aussi de la finalisation du nouveau dispositif législatif relatif au Partenariat public-privé (PPP), ainsi qu’une meilleure régulation du secteur du commerce extérieur pour faciliter l’importation d’intrants nécessaires au développement de la production locale.