/Les Nations unies ont encore une fois démenti les allégations mensongères des médias à la solde du régime du makhzen qui avaient attribué au représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, Alexander Ivanko une fausse déclaration selon laquelle il aurait confirmé qu’une «frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario transportant des armements».
L’ONU a reçu des éclaircissements de sa Mission pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), «concernant un certain nombre de reportages dans les médias marocains suggérant que le représentant spécial Alexander Ivanko a déclaré qu’une frappe aérienne avait touché un convoi de véhicules du Front Polisario qui transportait des armements», a indiqué le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq lors d’un point de presse, assurant que «le représentant spécial n’a pas dit cela». «La Minurso a pu se rendre sur les lieux de l’attaque présumée du 13 avril et a trouvé trois véhicules, deux camions et un véhicule léger, qui semblaient avoir été touchés par des munitions aéroportées», a-t-il ajouté, relevant que la mission onusienne «n’a pas pu confirmer de manière indépendante s’il y avait eu des victimes dans l’incident et que cette information a été dûment communiquée au Conseil de sécurité le 20 avril». Cette mise au point du porte-parole adjoint du SG de l’ONU est un camouflet supplémentaire aux médias marocains, puisque c’est la deuxième fois que l’ONU a dû recourir aux démentis pour rétablir des faits que la presse inféodée au makhzen tente de travestir à dessein.
Dujarric avait dénoncé une déformation des faits
Le 21 avril déjà, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric avait démenti le contenu d’un article alléguant que l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, aurait «applaudi» en privé la récente annonce par l’Espagne concernant son revirement dans la question sahraouie. «Je vais réitérer ce que j’ai déjà dit, à savoir que toute déclaration sur la position de M. De Mistura ou ses activités qui n’est pas publiée par lui ou mon bureau est trop souvent une déformation des faits», avait déclaré Stéphane Dujarric lors de son point de presse quotidien. La sortie de Stéphane Dujarric vient appuyer la déclaration faite mercredi par l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, dans laquelle il a rappelé, qu’aux yeux de Staffan de Mistura, le processus onusien doit rester «le cadre le plus approprié» pour le règlement du conflit au Sahara occidental. Les informations relayées par certains médias espagnols et marocains qui font état de la «satisfaction» présumée de l’envoyé personnel onusien pour le Sahara occidental, quant au changement de position du gouvernement espagnol sur la question sahraouie, «participent à une action de manipulation orchestrée par certains cercles officiels à Madrid pour tenter de calmer le tollé provoqué par la décision controversée prise par le chef du gouvernement, Pedro Sanchez», avait réagi M. Belani. Pour en revenir au raid aérien perpétré par l’armée marocaine, l’Algérie avait fermement condamné les assassinats dirigés à l’aide d’armes sophistiquées par le Royaume du Maroc, hors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents qui ont coûté la vie à des ressortissants de trois pays. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé ces pratiques répétées et hostiles qui comportent le caractère de «terrorisme d’État», en plus de remplir toutes les caractéristiques des exécutions extrajudiciaires, et exposent également leurs auteurs à des poursuites devant les organes compétents des Nations Unies.
A. R.