Le Gouvernement s’est penché sur leur cas : Nouvelles perspectives pour les diplômés « hautement qualifiés »

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PAR DJILALI B.

Le gouvernement semble déterminé à prendre en charge la problématique des débouchés pour les diplômés qui sortent de l’université. En effet, face au manque de postes d’emploi pour cette catégorie d’universitaires, les étudiants ont opté majoritairement pour la poursuite de leur cursus. Des contingents entiers d’étudiants se bousculent alors aux inscriptions pour le doctorat. Si le département de l’enseignement supérieur a pris
conscience de l’échec du système LMD en préconisant, entre autres, le retour au système classique, il n’a pas pu empêcher les milliers d’étudiants de s’inscrire en doctorat dans un geste qui semble fait pour gagner du temps et éviter la grogne.

Ce qui a provoqué une inflation devant les universités, alors que le marché de l’emploi n’est pas en mesure d’absorber les vagues successives qui sortent annuellement des campus.
En attendant que la réforme soit mise en œuvre et prenne, le gouvernement devra trouver des solutions pour se délester du fardeau des nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché du travail. Même les milliers d’emplois ouverts dans la fonction publique, notamment dans le secteur de l’éducation, n’ont pas suffi pour l’immense demande des nouveaux diplômés dont les rangs gonflaient chaque année.

Devant ce dilemme, le gouvernement Larbaoui a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de sa
réunion d’hier ce dossier. En effet, selon un communiqué, le gouvernement a consacré, lors de sa réunion hier, un chapitre à l’examen des différentes possibilités à même d’ouvrir des perspectives pour ces universitaires, victimes du système LMD, qui produit des fournées de diplômés sans aucune compétence, que l’université déverse sur un marché du travail aux capacités limitées. Encore que la fonction publique demeure le plus grand employeur dans le pays.

La réunion du gouvernement a examiné « des approches les plus efficientes permettant de
résoudre la problématique d’absorbation par le marché du travail du flux des diplômés universitaires hautement qualifiés, dans l’avenir », a indiqué le communiqué du gouvernement. Cependant, le document ne donne aucun détail ni indication sur les propositions évoquées lors de cette réunion.

La seule précision relevée dans le communiqué est relative à la qualification de ces universitaires. Il est précisé en effet qu’il s’agit des diplômés universitaires « hautement qualifiés ». Des diplômés dont il est reconnu par ailleurs qu’ils sont nombreux, puisque la même source évoque « un flux ». Plus clairement, cela signifie que même dans cette catégorie de diplômés dotés d’une technicité hautement qualifiée, il y a une file d’attente.
S’il est vrai que le secteur privé a appris à dénicher ses techniciens parmi les premiers de la classe directement à l’université, certains opérateurs allant jusqu’à financer leurs projets de recherche, il n’en demeure pas moins que l’offre demeure minime devant une demande constamment en croissance.

L’alternative peut se trouver par ailleurs dans les différents dispositifs de soutien à la création d’entreprises, les startups où les nouveaux diplômés porteurs de projets pourront trouver soutien et financement pour le lancement de leurs propres entreprises. En effet, plusieurs dispositifs d’aide à la création d’entreprises dédiés à cette catégorie d’universitaires aux qualifications prouvées mais dont le marché du travail ne peut offrir un large éventail d’opportunités d’emplois.

D. B.