Le Maroc qui a déjà expulsé une délégation européenne du Sahara occidental, en février dernier, a récidivé encore, ce week-end, en procédant à l’expulsion d’une délégation espagnole en mission d’observation et de suivi de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
Tout comme la délégation européenne, la délégation espagnole a été empêchés, vendredi, de descendre de l’avion à leur arrivée à Laâyoune occupée, ont expliqué ses membres précisant que ladite délégation était composée de Jesus Maestro, ancien député des Cortes d’Aragon (parlement de la communauté autonome d’Aragon) et Rosa Fernandez, tous deux engagés depuis plus de 30 ans dans la défense des droits humains du peuple sahraoui avec l’association « Um Draiga », ainsi que la journaliste Gara Santana Suarez.
Des hommes en civil, apparemment des agents des autorités d’occupation, sont montés à bord de l’appareil et ont ordonné à la délégation espagnole de rester à bord, sans fournir d’explications, montre une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
La délégation avait pour objectif principal d’observer la situation des droits humains dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que de dénoncer le pillage des ressources naturelles sahraouies par des sociétés européennes opérant sur ce territoire avec la complicité du Maroc.
La Coordination d’Etat des Associations solidaires avec le Sahara occidental (CEAS) dont « Um Dreiga » est membre, a dénoncé « fermement » l’expulsion de la délégation espagnole des territoires sahraouis occupés.
« Cette agression est un nouvel exemple des pratiques illégales et autoritaires du régime marocain, dont le but est de faire taire ceux qui cherchent à dénoncer les graves violations des droits de l’homme commises quotidiennement dans les territoires occupés », a affirmé la CEAS dans un communiqué.