L’occupation marocaine a expulsé, mercredi, le journaliste espagnol Francisco Carrion de la ville de Dakhla, dans la partie occupée du Sahara Occidental.
A travers cette expulsion d’un journaliste, le Maroc vise clairement à poursuivre ses violations des droits humains dans le cadre du blocus étouffant déjà imposé au territoire occupé où il empêche tout observateur international, défenseur des droits humains et encore journaliste étranger pouvant dévoiler ses exactions à huis-clos.
Le membre du Collectif des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara occidental (CODESA), Hassan Zerouali, a déclaré, dans une publication sur sa page officielle sur les réseaux sociaux, que les forces d’occupation marocaines ont empêché le journaliste espagnol du quotidien « El Independiente », d’entrer dans la ville de Dakhla et l’ont renvoyé à Madrid depuis l’aéroport de la ville, à bord du même avion, en l’informant qu’il était « persona non grata », en raison de ses écrits hostiles aux politiques du régime marocain.
Dans un commentaire sur son expulsion de la ville de Dakhla, le journaliste espagnol a relevé la contradiction dans cette ville, entre ce que dit le Maroc qui prétend qu’elle est « la porte du paradis », et « l’enfer » que vit le peuple sahraoui qui aspire à voir sa patrie libre et indépendante.
Pour sa part, l’instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), a exprimé sa profonde préoccupation face à l’interdiction par les autorités d’occupation marocaines de l’entrée des observateurs internationaux dans les villes du Sahara Occidental occupé, car elle intervient dans un contexte de déni du droit international dans cette région et au mépris des Nations unies et des mécanismes onusiens.