Alors qu’il était autrefois « un simple exportateur de cannabis », le Maroc est devenu au fil des années, un point incontournable pour le trafic mondial des différents types de stupéfiants.
Le magazine marocain TelQuel, qui a consacré la Une de son dernier numéro à la lutte contre le trafic de drogues, dresse un tableau assez négatif.
“Le Maroc est au carrefour des routes des trafics de drogues de tous types. L’héroïne venant d’Asie transite par ici avant d’être acheminée vers l’Europe. Les drogues de synthèse, comme l’ecstasy, font le chemin inverse et nous viennent d’Europe. Il y a aussi la cocaïne, qui provient directement d’Amérique latine ou via l’Afrique de l’Ouest”, a, ainsi, reconnu Abderrahim Habib, responsable de la division de lutte contre la criminalité transnationale à la Direction centrale de la police judiciaire.
Ces différents trafics s’ajoutent à celui du Cannabis qui part du Maroc vers l’Algérie, dont les services de sécurité saisissent d’importantes quantitées régullièrement, et principalement vers l’Europe.
En 2021, 80% du cannabis qui circulait en Europe était de provenance marocaine.Le Maroc est un point de transit qualifié d’idéal. Pour acheminer la cocaïne produite en Amérique Latine vers l’Europe, les réseaux internationaux ont jeté leur dévolu sur les vols Rio de Janeiro vers Casablanca.
Le Maroc tente, selon TelQuel, de renforcer son aresenal de lutte contre les trafics de dorgues. De leur côté, les réseaux ne manquent pas d’idées.Désormais, c’est avec des drônes que le cannabis est transportée vers les côtes espagnoles, précise, d’ailleurs, TelQuel. Ces drones “sont capables de couvrir des distances allant jusqu’à 30 kilomètres et de transporter des colis pesant jusqu’à 120 kilogrammes”, ajoute la même source.