Par Amar R.
L’Algérie et l’Ethiopie ont exprimé, hier, leurs convergence de vues et des positions sur les questions et les dossiers les plus importants, en particulier celles qui concernent directement ou indirectement le continent africain, a indiqué un communiqué commun sanctionnant la cinquième session de la commission mixte entre les deux pays qui s’est tenue dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Dans son allocution lors de sa coprésidence avec son homologue éthiopien, Gideon Timothy, des travaux de cette réunion stratégique, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a adressé des messages forts, soulignant que «l’Algérie et l’Ethiopie ont toujours entretenu des relations fortes et exemplaires qui satisfont non seulement les deux parties, mais l’ensemble du continent africain».
«L’Algérie et l’Ethiopie ont constamment travaillé ensemble conformément aux valeurs, principes et idéaux de l’unité africaine pour renforcer leurs relations bilatérales et atteindre leurs objectifs communs et ont assumé de grandes responsabilités et joué un rôle de premier plan en soutenant l’unité politique et l’intégration économique de l’Afrique», a soutenu M. Attaf.
Et d’ajouter : «Les deux pays ont toujours eu la même vision de l’avenir, non seulement pour leurs relations bilatérales mais aussi pour le système multilatéral dans son ensemble», car les deux pays «partagent les mêmes vues sur presque toutes les questions», en particulier celles qui concernent directement ou indirectement le continent africain.
Réitérant le ferme attachement à la déclaration adoptée par les deux pays en juin 2013 visant à rehausser les relations bilatérales au niveau du partenariat stratégique, le ministre d’Etat algérien s’est dit «profondément satisfait» de la nouvelle dynamique des relations bilatérales entre les deux pays de ces dernières années, soulignant l’urgence d’«élever notre coopération économique au même niveau d’excellence de notre coordination politique».
Elever la coopération économique au niveau de l’excellence politique
Mettant en évidence la volonté politique de faire progresser les relations algéro-éthiopiennes sur une trajectoire ascendante, M. Attaf a soutenu que les deux pays espèrent atteindre des niveaux plus élevés de commerce et d’investissement bilatéraux.
S’agissant des questions internationales, M. Attaf a affirmé que «le droit international est négligé, ignoré et violé. Les institutions internationales sont affaiblies, marginalisées et réduites au silence. Surtout, les valeurs du dialogue, de la diplomatie et de la coopération sont remplacées par la logique de la menace, de la confrontation, du chantage et de l’hégémonie».
«Les défis internes de l’Afrique sont amplifiés dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la politique, de la sécurité ou du développement. Ses priorités globales sont une fois de plus négligées et abandonnées», a-t-il déclaré.
Palestine et Sahara occidental
S’agissant du Moyen-Orient, «après que le peuple palestinien a subi des retards dans sa quête pour réaliser son droit à établir son Etat conformément à la solution à deux Etats convenue au niveau international, ce peuple fier se voit aujourd’hui refuser les droits les plus élémentaires d’exister, d’être maître de son destin légitime et de continuer à vivre librement sur sa terre», a-t-il expliqué.
Quant au Sahara occidental, «les souffrances et les tragédies causées par l’impasse du processus politique mené par l’ONU sont aggravées par les récentes tentatives de nier ouvertement et effrontément au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination», a ajouté le ministre.