Le ministre de l’Enseignement supérieur en visite à Tlemcen : «L’Algérie deviendra une destination privilégiée pour les étudiants étrangers»

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Par Mohamed Medjahdi

 

L’Université algérienne ne cesse de s’ouvrir davantage à l’étranger dans le but de moderniser l’enseignement et développer la recherche scientifique. L’Université vit depuis ces dernières années un véritable élan de coopération conformément à la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ne cesse d’appeler l’Université algérienne à s’ouvrir aussi bien sur son environnement national qu’international. D’ailleurs et selon les estimations, les différentes universités algériennes ont depuis l’indépendance à ce jour formé près de
60 000 étudiants étrangers en sciences médicales et technologie.

D’ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, qui a entamé une visite de travail et d’inspection à Tlemcen, jeudi dernier, l’a confirmé. Le représentant du gouvernement a rappelé que le décret présidentiel n°25 83 du 20 février dernier détermine les conditions et les modalités d’accueil des étudiants étrangers dans les établissements algériens d’enseignement supérieur et de formation.
Selon le ministre qui a visité l’Institut africain de l’eau, des énergies renouvelables et des changements climatiques, ce décret présidentiel fera de l’Algérie une destination favorisée pour les étudiants étrangers, facteur qui démontre la qualité de l’enseignement supérieur algérien. M. Beddari a estimé que l’attractivité de l’élite internationale, notamment les étudiants étrangers vers l’Algérie, est l’un des axes principaux de l’ouverture de son système d’enseignement supérieur à l’international, car elle est source de redéploiement et de visibilité internationale. L’Algérie reçoit annuellement des centaines d’étudiants étrangers en provenance de divers pays du monde, et que ledit décret apportera un grand bénéfice à l’enseignement supérieur et à l’Université algérienne qui ne cesse de concurrencer de grandes universités à l’échelle mondiale.
D’ailleurs, fera-t-il observer, l’Algérie est devenue un soft-power dans le domaine de l’enseignement et de la formation supérieure, citant des exemples comme le rôle que joue l’Institut africain de l’eau, des énergies renouvelables et des changements climatiques qui a pour objectif de donner des avantages à un groupe d’élite de chercheurs et d’acteurs de la société civile qui, à leur tour, associeront leur d’expertise de haut niveau aux domaines des sciences de l’eau, de l’énergie et du climat et l’élaboration des politiques au profit du continent africain.

 

Créer des connexions de soutien solides

L’Algérie mise sur des étudiants de haute qualité dont le but est de devenir des leaders dans ces domaines et créer des connexions de soutien solides avec d’autres pays africains dans des domaines liés à la recherche, la gouvernance, les entreprises. C’est pourquoi le gouvernement algérien soutient cet Institut en mettant en place des installations, des bourses d’études, avec un corps professoral hautement qualifié.
L’Institut de l’université panafricaine pour les sciences de l’eau, de l’énergie et des changements climatiques (PAUWES) a une capacité d’accueil de 1000 étudiants encadrés par un corps professoral et un staff technique. Il a formé depuis sa mise en service des centaines d’étudiants.
Le PAUWES vient par ailleurs d’accueillir la nouvelle promotion  composée d’étudiants issus de 29 pays d’Afrique pour suivre des cursus  dans cinq domaines, notamment les sciences de l’eau et de l’énergie, et les sciences spatiales…
Pour rappel, en  2008, l’Union africaine a décidé de créer une Université panafricaine (UPA), une institution d’excellence reconnue pour la qualité de l’enseignement, la pertinence et le renforcement de l’intégration panafricaine. En tant qu’un des cinq instituts spécialisés de l’UPA, l’Institut panafricain des sciences de l’eau, de l’énergie et des changements climatiques (PAUWES) implanté à l’Université de Tlemcen forme de jeunes Africains afin qu’ils deviennent les futurs experts du continent dans des secteurs qui représentent les enjeux majeurs de l’Afrique, le changement climatique, les énergies renouvelables et l’eau. Notons que l’Institut de l’eau, de l’énergie et des changements climatiques fait partie des cinq Instituts à travers le contient africain, entre autres l’Institut des sciences sociales, des humanités et la bonne gouvernance, implanté au niveau de l’université de Yaoundé au Cameroun, l’Institut des sciences fondamentales et de l’innovation  qu’abrite l’Université Jomo Kenyatta de Nairobi (Kenya) et l’Université d’Ibadan du Nigeria aura la charge pour l’Afrique de l’Ouest de l’Institut des sciences de la vie et de la terre…
Cette université panafricaine (UPA) s’inscrit dans le cadre de l’intégration régionale qui demeure une étape intermédiaire clé dans le processus d’intégration des pays africains dans l’économie mondiale.