Par Brahim Aziez
L’importation d’un million de têtes d’ovins pour l’Aïd El Adha a été validée hier par le président de la République lors du Conseil des ministres qui s’est tenu sous sa présidence, et au cours duquel il a écouté un exposé sur les résultats des consultations entamées quelques semaines plus tôt. En effet, le président Tebboune avait, lors du Conseil des ministres tenu le 9 mars dernier, instruit l’engagement de consultations internationales avec des pays ayant une capacité d’approvisionnement pour l’importation d’1 million de têtes d’ovins en prévision de l’Aïd El Adha 2025, prévu début juin prochain, et de l’élaboration d’un cahier des charges y afférent, tout en veillant à ce que ce cahier des charges prévoit un prix plafond.
Dans un communiqué de la présidence de la République, il est précisé que cette décision vise à répondre à la demande du marché local et à stabiliser les prix à l’approche de cette fête religieuse. Aussi, il a été décidé lors du Conseil des ministres d’hier que «ces opérations d’importation soient exonérées de tous les droits et taxes, ce qui rendra leurs prix accessibles à nos concitoyens». La même source souligne également que «les offres de trois pays répondant au cahier des charges algérien, notamment en ce qui concerne les exigences sanitaires relatives au bétail destiné au sacrifice, ont été acceptées». Parmi ces pays figure l’Espagne, comme l’a révélé le Président, lors de son entrevue avec les médias, avant-hier.
Il convient de souligner que la décision du président de la République d’importer une quantité aussi importante de cheptel en prévision de l’Aïd El Adha répond aussi à une volonté de permettre aux Algériens de passer cette importante fête religieuse dans des conditions moins contraignantes, sachant que les années précédentes ont été marquées par des hausses vertigineuses des prix des moutons en raison du stress hydrique et des conditions climatiques extrêmes ayant affecté la production ovine, à l’instar de l’ensemble des élevages. Du coup, de nombreux Algériens ont dû faire l’impasse sur le sacrifice de l’Aïd, la mort dans l’âme.
Cette année, le président Tabboune s’est engagé à ce que l’Etat prenne en charge l’importation, via ses établissements et organismes spécialisés dans la filière, ordonnant de collaborer avec des coopératives publiques spécialisées au niveau des wilayas pour la vente des moutons, en coordination avec les instances et établissements habilités à la commercialisation.
En outre, le président de la République a enjoint d’autoriser la vente par l’intermédiaire des services sociaux au sein des établissements et entreprises, lesquels doivent assurer la distribution et la coordination avec les partenaires sociaux.