Par Amar R.
Le double assassinat politique de Ismail Haniyeh et Fouad Choukor, mené par l’entité sioniste à Beyrouth et à Téhéran, les attaques contre le Yémen et la Syrie, ainsi que l’attaque américaine sur les positions des forces de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) au sud de Bagdad font craindre une guerre à large échelle.
Si l’entité d’occupation, qui ne sait par quel moyen se tirer d’affaire du bourbier de Ghaza, veut certainement obtenir des «réalisations» tactiques sous la forme d’assassinat de dirigeants de la résistance, ces crimes «appellent» à une riposte inéluctable de la part de l’Iran, du Hezbollah et des houthis du Yémen qui ont promis chacun de son côté de venger ces crimes sionistes.
Appels à la vengeance
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes affirme que le régime sioniste «regrettera certainement» l’assassinat du haut dirigeant du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Le général de division Mohammad Baqeri a fait ces remarques jeudi 1er août, lors d’un cortège funèbre organisé en l’honneur du défunt chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien à Téhéran.
La réponse iranienne à ce crime «va certainement se produire», a déclaré le général Baqeri, ajoutant : «Diverses mesures doivent être prises [en représailles].»
L’ayatollah Ali Khamenei a aussi mis en garde le régime israélien contre un «sévère châtiment», affirmant qu’il était du devoir de la République islamique de venger le sang du chef de la résistance palestinienne.
Tout comme l’Iran, le leader du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a estimé que «l’ennemi doit attendre notre riposte. Elle sera réelle et très réfléchie».
S’exprimant lors de la cérémonie des funérailles du commandant martyr Fouad Choukor, tué dans un raid mardi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé que la résistance allait sûrement riposter sans préciser ni quand ni comment.
S’adressant à l’entité sioniste il a dit : «La résistance ne peut que répondre, ceci est réglé et en dehors de toute discussion. L’ennemi et ceux qui sont derrière lui devraient attendre notre riposte prochaine. Ce n’est pas discutable. Les jours et les nuits sont entre nous.»
Pour sa part, le chef du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, Abdel Malek al-Houthi, a promis, jeudi 1er août, une «réponse militaire» à la «dangereuse escalade» provoquée par l’entité sioniste, après l’assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh mercredi à Téhéran.
«Notre position sur ces crimes (…) est claire», a déclaré dans un discours télévisé le chef d’Ansarullah. «Il doit y avoir une réponse militaire à ces crimes, qui sont dangereux, effrontés et constituent une escalade majeure de la part de l’ennemi israélien», a-t-il ajouté.
Une réponse «proportionnée»
Ce faisant, «l’axe de résistance» répondra-t-il conjointement aux assassinats israéliens à Beyrouth et à Téhéran ? Telle est la question que se posent les observateurs dans la région qui laissent supposer que la riposte de l’Iran et ses alliés dans la région sera «proportionnée» avec la volonté d’éviter une escalade pour ne pas faire le jeu de Netanyahu et lui donner les prétextes pour entraîner les États-Unis dans une guerre.
Une chose est sûre, une attaque concertée des différents fronts est amplement recherchée par l’entité d’occupation dans le but d’impliquer les États-Unis dans une confrontation directe avec l’Iran et les pays de la région. Mais les Etats-Unis qui ont fait savoir par Anthony Blinken qu’ils n’étaient ni « mis au courant » ni « impliqués » se laisseront-ils entraîner dans une nouvelle escalade dans la région ?
Biden qui s’est dit «très inquiet de cette situation», a assuré jeudi son allié, le premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, que les États-Unis étaient « engagés » pour la sécurité d’Israël face à « toutes les menaces de l’Iran ». Mais, lors d’un entretien téléphonique entre les deux hommes, le locataire sortant de la Maison-Blanche a également « insisté sur l’importance des efforts en cours en vue d’une désescalade des tensions dans la région », selon un communiqué de la Maison-Blanche.
