/Le gouvernement Sanchez continue de subir les foudres et la colère des Espagnols. Hier, c’était le ministre des AE qui se faisait remonter les bretelles lors d’une séance de contrôle au parlement. En effet, le Parti Populaire, principal groupe d’opposition, impute la crise avec l’Algérie à l’«incompétence» d’Albares en avertissant que «cela coûte de l’argent» aux Espagnols en raison du risque de hausse des prix du gaz.
La députée du Parti Populaire, Valentina Martinez, qui s’en est ouvertement prise à lui, a imputé la crise actuelle de son pays avec l’Algérie à «l’incompétence» et aux «erreurs» du ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, et a averti que «cela coûte de l’argent» aux poches des Espagnols en raison du risque de hausse des prix du gaz. Lors d’une séance de contrôle de l’action du gouvernement, la députée du Parti populaire (PP, principal groupe d’opposition) a également dénoncé ce qu’elle considère comme «des tromperies et des mensonges» de la part du ministre Albares, qui a affirmé que «l’Algérie a été informée à l’avance de la décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara Occidental». «Nous avons été induits en erreur quand (Albares) a dit que la relation avec l’Algérie ne serait pas affectée, et quand il a dit que cela n’affecterait pas le contrat gazier», a ajouté Martinez. Et de poursuivre : «Maintenant, il entend encore nous tromper, en disant que cette mauvaise relation bilatérale n’aura pas de prix», notant que l’Algérie a retiré son ambassadeur de Madrid il y a plus d’un mois, et qu’elle a informé cette semaine le ministre Albares qu’il doit «assumer les conséquences de ses déclarations regrettables» et en reprochant à Albares d’avoir «aggravé la situation» en qualifiant les propos du président Tebboune de «polémique stérile». En rappelant que l’Espagne est le seul pays auquel l’Algérie va revoir le prix du gaz, la parlementaire a fait remarquer : «Les erreurs du gouvernement nous coûtent de l’argent aujourd’hui, qui est de l’argent que nous, les familles espagnoles, payons de nos propres poches pour les factures de gaz et d’électricité». Elle a souligné que «l’incompétence du ministre des Affaires étrangères est ce que nous, les Espagnols, ne pouvons pas nous permettre car cela coûte très cher».
Albares tente de se défendre
En réponse à la députée, le ministre espagnol des Affaires étrangères, qui intervenait hier lors de la session plénière du Congrès, a tenté de se défendre et de se justifier en usant de phrases creuses qui ne peuvent convaincre. «Je réaffirme mon engagement envers l’Algérie et le gouvernement algérien et je réitère notre volonté d’avoir les meilleures relations avec eux et que cela n’est pas incompatible avec le fait d’avoir de bonnes relations avec le Maroc», a déclaré mardi le ministre. Lors d’une conférence de presse, Albares a répondu à une question sur le sujet en déclarant : «L’Algérie est un partenaire solide et fiable», ajoutant : «Nous voulons que nos relations avec l’Algérie soient dans les meilleures conditions». Aussi, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Albares, s’est abstenu de répondre aux critiques du ministère algérien des Affaires étrangères sur les déclarations «inacceptables» qu’il a faites à propos de l’Algérie.
A. R.