Par R. Akli
Le président de la République a donné hier de nouvelles directives à l’adresse du gouvernement en vue d’opérer un renouvellement de la flotte nationale de transport maritime et d’accélérer l’ouverture de nouvelles dessertes aériennes vers les capitales de pays africains.
Selon un communiqué officiel, rendu public hier à l’issue d’une réunion du conseil des ministres, le chef de l’État a ainsi réitéré la nécessité d’opérer «une reconstruction de la flotte de transport maritime algérienne», qui a été, a-t-il déploré, «la cible d’un complot contre l’État».
Aussi, précise le même communiqué, le président Tebboune a donné de nouvelles instructions au gouvernement pour procéder au préalable à «une réévaluation technique des navires composant la flotte actuelle, afin de préparer par la suite son plan de renouvellement et de développement».
Lors d’une autre réunion du conseil des ministres qu’il a présidée fin novembre dernier, le chef de l’État, faut-il le rappeler, avait déjà instruit le gouvernement de procéder à un diagnostic complet du secteur national de transport maritime de marchandises, tout en ordonnant de diligenter «une enquête pour situer clairement les responsabilité à tous les niveaux» quant à la détérioration de ce segment névralgique de l’économie nationale.
«La relance du transport maritime impose de lutter contre la négligence et les tentatives de sabotage des sociétés publiques stratégiques» relevant de ce secteur, avait-il précisé, en ordonnant dans le même contexte «d’opérer un renouvellement de la flotte nationale à travers l’acquisition de nouveaux navires».
De même, avait-il enjoint lors de la même réunion, de fusionner les sociétés CNAN Med et CNAN Nord en une seule entité, de revoir «radicalement» la structuration et la politique du transport maritime de marchandises en vue de sa réhabilitation, d’œuvrer par tous les moyens pour la régularisation technique des navires algériens dans les ports internationaux et d’ouvrir la voie aux expertises algériennes et les jeunes compétences en vue de créer des entreprises spécialisées dans la réparation des navires.
Longtemps délaissé et livré à l’instabilité totale, à certaines pratiques de corruption, à la mauvaise gestion et au manque d’entretien et d’exploitation efficiente des navires, le secteur du transport maritime devrait ainsi faire l’objet une profonde politique d’assainissement et de modernisation afin de tenir pleinement son rôle dans la stratégie mise en place par les pouvoirs publics pour relancer l’activité économique et diversifier les exportations.
Un enjeu prioritaire pour l’économie nationale, qui implique également l’accélération de la mise en place de nouvelles lignes aériennes vers les pays africains, tel qu’exigé également hier par le président de la République.
R.A.
