Par R. Akli
Un nouveau texte de loi fixant les règles générales relatives aux transactions et à l’identification électroniques a été examiné hier en réunion du gouvernement, indique un communiqué officiel rendu public par les services du Premier ministère. Ce nouveau projet de loi, précise la même source, «vise à améliorer le cadre juridique relatif à la certification électronique, de sorte à asseoir un environnement numérique fiable et à même de garantir l’utilisation sécurisée des services digitalisés et le renforcement de la souveraineté numérique nationale». Etape décisive et cruciale pour le parachèvement du processus national de transition digitale dans différents domaines, la mise en place et le déploiement de la certification et de la signature électronique commencent ainsi à prendre concrètement forme en Algérie, avec l’instauration en cours des dispositifs réglementaires nécessaires et l’engagement de conventions sectorielles pour favoriser le passage à l’identification et aux échanges de données numériques. Les certificats électroniques, faut-il le préciser, permettent l’identification et l’authentification digitales d’entités physiques et morales, ainsi que le chiffrement des échanges numériques et la signature électronique de documents et de données à distance, en toute sécurité, favorisant ainsi une meilleure traçabilité des échanges, mais aussi un gain de temps, de flexibilité et d’argent. Un processus nécessaire pour permettre une réelle transformation digitale des administrations publiques et des entreprises et qui commencent ainsi à être mis progressivement en place, notamment avec la signature des premières conventions en ce domaine entre l’Autorité gouvernementale de certification électronique (AGCE) et certaines administrations et instances publiques, à l’instar du ministère de l’Enseignement supérieur, de l’Assemblée populaire nationale (APN), mais aussi et surtout de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) afin d’accélérer la digitalisation financière et bancaire. Une convention de coopération avait en effet été engagée en janvier dernier entre l’ABEF et l’AGCE en vue de promouvoir l’utilisation de la signature électronique dans les processus et services bancaires et fournir les solutions de certification et de signature nécessaires pour garantir la sécurité et la traçabilité des transactions électroniques, ainsi que la prévention des risques de fraude et de falsification. Il s’agit ainsi d’œuvrer à accélérer la modernisation et la numérisation des services financiers et bancaires, en ouvrant notamment la voie aux possibilités d’ouverture de comptes et d’accès aux prestations bancaires à distance à travers l’activation de procédures de certification et de signature électroniques. Acteur incontournable pour la mise en œuvre opérationnelle du processus national de numérisation, en sa qualité de fournisseur exclusif d’identité numérique reconnue et de technologies de sécurisation d’échanges numériques de données, l’AGCE, faut-il également le rappeler, avait conclu en juin 2024 une autre convention importante pour le secteur financier avec la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) en vue d’enclencher la numérisation des ordres d’achat ou de vente en ligne d’actions et autres titres boursiers via des plateformes numériques sécurisées. Tant dans les domaines bancaires et financiers que dans d’autres secteurs économiques et autres, la généralisation de la certification et de la signature électroniques, faut-il souligner en définitive, constitue un processus plus qu’indispensable pour garantir une transition numérique effective, en passant concrètement du papier aux processus modernes de transactions numérisées et à distance, aussi bien pour les administrations que pour les entreprises et les particuliers.