Par Samir Ould Ali
Omar Rekkache l’a confirmé hier : une usine de montage du constructeur automobile Hyundai sera implantée en Algérie dans le cadre de la coopération algéro-omanaise. Le Directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), qui assistait hier aux travaux d’une rencontre organisée par l’agence d’investissement et la Délégation de l’Union européenne en Algérie, a déclaré que le projet d’investissement omanais pour le montage automobile de la marque sud-coréenne fait partie des 743 projets enregistrés par l’AAPI.
La semaine passée déjà, à l’issue d’une rencontre de travail avec le président de l’Oman Investment Authority (OIA), M. Abdulsalam Bin Mohammad Al Murshidi, qui était en visite en Algérie à la tête d’une délégation de haut niveau, le DG de l’AAPI indiquait que ce projet était dans l’attente de l’autorisation du ministère de l’Industrie.
Ce développement intervient quatre mois après la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Sultanat d’Oman au cours de laquelle il a évoqué avec son homologue, le sultan Haitham bin Tariq, les possibilités de coopération entre les deux pays. Un Fonds souverain algéro-omanais commun, approuvé par les deux dirigeants, est aujourd’hui en cours de préparation pour renforcer les relations entre les deux pays et développer les partenariats et les projets de coopération. Des projets qui devraient porter sur plusieurs secteurs d’activités, notamment l’agriculture, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables et, donc, l’industrie automobile.
Ce partenariat avec le constructeur automobile sud-coréen avait déjà fait l’objet d’une rencontre, en janvier dernier, entre Omar Rekkache et une délégation du groupe omanais Bahwan (Saud Bahwan Group), dirigée par Cheikh Salman Ben Saad Ben Sohail Bahwan. Et selon les informations relayées par les médias, cette réunion avait porté sur la volonté d’investir en Algérie 400 millions de dollars pour l’implantation d’une usine de montage de véhicules. Le groupe Bahwan – qui distribue Toyota, Lexus, Hino, Ford et Cherry sur le territoire omanais – sera chargé de porter le projet sud-coréen qui comprendra, au départ, une ligne de production de châssis automobiles, une ligne dédiée à la peinture ainsi que la fabrication de véhicules particuliers, utilitaires et électriques.
Le projet Hyundai représente l’un des plus importants investissements industriels jamais réalisés en Algérie. Il est prévu que cette usine produise une gamme variée de véhicules, incluant des SUV low-cost et des véhicules utilitaires dès fin 2026, suivis par une berline low-cost en 2027. Cette production sera destinée au marché local, mais également à l’exportation sur le marché africain.
Une fois lancé, ce projet permettra également la création de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, contribuant ainsi au développement social et économique local…
En tout état de cause, le projet d’usine Hyundai qui, rappelons-le, reste encore tributaire de l’autorisation du ministère de l’Industrie, constitue un investissement de poids et pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère pour l’industrie automobile en Algérie.