Une réunion informelle regroupant 6 membres du bureau fédéral s’est tenu lundi au siège de la FAF. L’ordre du jour principal était l’annulation unilatérale de la réunion mensuelle traditionnelle du BF sans raison valable ni préavis, et, discuter des agissements du secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd, qui selon eux «dépasse les bornes de manière aberrante» et «va au delà des prorogatives que lui procure son poste».
Ce qu’ils lui reprochent
En effet et comme l’a rapporté le quotidien sportif Compétition dans son édition d’aujourd’hui, six membres fédéraux, et pas des moindres se sont donné rendez-vous au siège de la FAF pour débattre de ces deux sujets. Medane, Oumamar, Bahloul, Benhamza, Oukali et Mouldi Aissaoui, auxquels on peut ajouter Touil qui n’a pas pu se rendre dans la capitale pour y assister, se sont, selon une source sûre, plaints de la gestion administrative de la FAF en générale, et de Mohamed Saâd en particulier, coupable selon eux d’abus de fonction et de manipulation au sein même des membres du BF. Un membre fédéral qui a choisi de garder l’anonymat pour l’instant nous dira : «Ce monsieur fait ce qu’il veut à la FAF, certains d’entre nous sont convaincus qu’il est à l’origine de plusieurs conflits au sein du BF. Les employés lui obéissent au doigt et à l’œil, il prend des décisions seul, sans consulter les membres élus, alors qu’elles devraient passer par l’approbation du BF, on a averti le président, mais ce dernier n’a jusque-là rien fait pour mettre fin à ses dépassements».
Non, Bahloul n’est pas le chef de file
Certains activistes se sont empressés de désigner Amar Bahloul comme principal instigateur de cette réunion. Nous avons mené notre petite enquête qui nous a révélé que le président de la ligue régionale d’Annaba n’est qu’un maillon de la chaine. «Amar Bahloul partage certes les idées des membres du BF qui se sont réunis à la FAF hier, cependant, il est loin d’en être le leader. Il n’a ni le pouvoir ni le courage de réunir ces membres, ce n’est pas sa méthode. Cela dit, il était parmi les premiers contestataires et le fait qu’il soit mis à l’écart par Charf Eddine Amara, notamment en ce qui concerne les missions à l’étranger l’a sûrement poussé à soutenir ce mouvement», nous explique une personne très au fait de ce qui se passe à la FAF. Par ailleurs et toujours à propos du SG de la FAF, un membre du groupe des six nous fera savoir que Mohamed Saâd n’était pas comme ça sous le règne de Zetchi et qu’il a gagné des galons avec Amara parce que ce dernier n’est pas aussi impliqué dans les affaires de la FAF que l’a été son prédécesseur.
A. B.