«Le TSGP transformera la dynamique énergétique africaine»

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Par Abdellah B.

 

Le caractère stratégique du projet de gazoduc transsaharien (TSGP) n’est plus à démontrer. Après les ministres de l’Energie des pays engagés dans le projet, à savoir l’Algérie, le Niger et le Nigeria, la Chambre africaine de l’énergie, le Forum des pays exportateurs du gaz (GECF), cette fois-ci, c’est le cabinet britannique Penspen chargé de l’actualisation de l’étude de faisabilité du TSGP qui s’est exprimé sur ce projet qu’il qualifie d’«historique» et à «fort impact» socioéconomique sur les pays de la région. Dans une publication sur son site internet, le cabinet britannique a focalisé sur l’importance de cette infrastructure de base destinée, selon lui, à «ouvrir de nouvelles perspectives économiques aux pays de transit, de transformer la dynamique énergétique africaine, d’améliorer l’intégration économique et de renforcer la sécurité énergétique mondiale», lit-on sur le site web de Penspen.

Pour son directeur de marketing Arun Behl, «Penspen s’est engagé dans le développement d’infrastructures énergétiques à grande échelle et à faire progresser les initiatives stratégiques qui stimulent la croissance économique et la stabilité régionale», ajoute la même source.

La vision de Penspen sur le projet de TSGP conforte la position des trois pays engagés dans le projet en faveur de l’accélération de sa mise en œuvre dans les plus brefs délais, ce qui est d’ailleurs ressorti de la réunion d’Alger du mois de février dernier rassemblant les ministres de l’Energie et les PDG des compagnies porteuses de ce projet à Alger.

Dans ce sens, ce bureau britannique, qui a déjà fourni l’étude de faisabilité du projet en 2006, s’est vu attribuer un contrat de 100 millions de dollars pour la réactualisation de son étude en tenant compte des progrès réalisés sur le terrain, notamment dans les parties algérienne et nigériane. Il s’agit de l’identification des moyens et mécanismes nécessaires pour la mise en œuvre du projet prochainement.

Actuellement, le projet est à plus de 60% de taux de réalisation sur les 4200 km de longueur du gazoduc qui démarre du Nigeria en passant par le Niger pour finir sur les côtes algériennes, soit 2400 km de pipelines qui sont déjà installés. De ce fait, cette nouvelle étude de faisabilité technique et économique du projet portera sur les 1800 km du tracé, dont 700 km sur le territoire algérien, 1000 km pour la partie nigérienne et 100 km du côté du Nigeria. En effet, outre le rôle que devrait jouer cette nouvelle infrastructure dans le renforcement de la coopération économique entre les pays africains, ses capacités annuelles de transport de gaz s’élèveront à 30 milliards de m3 pour renforcer la position des pays africains sur le marché international de l’énergie, européen en particulier.

Dans ce sillage, l’accélération de la mise en place de cette infrastructure stratégique fera gagner au continent africain un temps précieux pour son positionnement dans cette nouvelle ère où le gaz est censé jouer un rôle déterminant dans la transition énergétique mondiale. Raison pour laquelle les parties prenantes de ce projet ne veulent plus perdre de temps et passent directement à l’action pour concrétiser sur le terrain cette nouvelle idée émergente sur le continent en faveur d’une intégration régionale et une coopération économique dense comme seule est unique option pour le développement du continent.