Le Washington Post le souligne : L’Algérie se positionne sur la nouvelle carte mondiale des énergies

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/Outre la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché international, qui permet l’équilibre budgétaire des pays exportateurs, la crise ukrainienne offre l’opportunité pour le continent africain et l’Algérie en particulier de se replacer sur le marché gazier, indique une récente analyse du quotidien américain The Washington Post.   

D’après cette analyse, de nouveaux marchés européens s’ouvrent pour l’Algérie et le continent africain en général dans cette conjoncture marquée par l’émergence d’une nouvelle carte mondiale des énergies. Le Washington Post affirme dans ce sens que «les pays africains tirent profit» de cette crise qui changera complètement, dans l’avenir, leurs positions sur l’échiquier gazier. En effet, face à la rareté de l’énergie et l’augmentation des prix sur le marché international dans un contexte d’incertitude par rapport à la stabilité des approvisionnements en gaz russe, les pays africains, dont l’Algérie, sont les principaux bénéficiaires dans ce conflit, en vue des menaces russes d’une suspension d’approvisionnement en gaz vers les pays européens. Le conflit russo-ukrainien peut produire des effets d’aubaine favorables à d’autres parties tels que l’Algérie», écrit ce célèbre quotidien américain.  Parmi les facteurs en faveur du repositionnement du continent africain et l’Algérie sur le marché mondial des énergies, le Washington Post, cite entre autres, la disponibilité de l’infrastructure nécessaire pour l’acheminement du gaz vers l’Europe à des coûts compétitifs et la richesse du continent africain en la matière. «Le modèle de développement européen suppose un accès à des énergies bon marché pour fabriquer des produits destinés à l’exportation. Le Covid, les tensions géopolitiques et la transition écologique renchérissent le prix de l’énergie et les coûts du transport et risquent de rendre l’exportation plus compliquée. La guerre en Ukraine a accru le prix des hydrocarbures et le recours aux énergies vertes sera aussi plus coûteux», explique la même source. Dans ce volet, le Washington Post estime que les changements récents causés par la guerre russo-ukrainienne ont attiré «l’attention sur le continent africain». Pour conforter cette analyse, le journal cite, le rapprochement Alger-Rome et les accords signés ces dernières semaines visant l’augmentation de l’ordre de 40% des approvisionnements de l’Italie en gaz algérien et le retour des investissements algériens dans le secteur gazier et les hydrocarbures en général. D’après la même source, cette course contre la sortie de la dépendance au gaz russe a «incité des pays comme l’Allemagne et l’Italie à aller chercher d’autres alternatives sérieuses comme l’Algérie pour le marché gazier européen. Pour ce qui est de l’impact de cette crise sur le rééquilibrage budgétaire de l’Algérie, la Banque mondiale et le Fonds monétaire internationale prévoient dans leurs analyses de la situation, prévoient une augmentation des recettes des hydrocarbures pour les pays exportateurs. «Cette hausse des prix du pétrole sur le marché international permettra à de nombreux pays exportateurs de pétrole d’améliorer leurs performances budgétaires durant l’année courante», indique le dernier rapport du Fonds monétaire international. Pour rappel, les prix du pétrole sur le marché international se stabilise depuis plus d’un mois au-dessus de la barre des 100 dollars le baril. 

A. B.