Changement de cap dans la politique du pays pour la gestion de l’eau. Le dernier communiqué du conseil du gouvernement sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune a annoncé le lancement de cinq stations de dessalement de moyenne envergure pour une capacité globale de 1,5 millions de m3/jour.
Sur le même communiqué, le magistrat n°1 du pays a tenu à souligner l’urgence de l’opération en précisant que ces projets devront être mis sur pied «dans les plus brefs délais». Pour marquer le changement de stratégie pour la gestion de la ressource en eau, Tebboune mettra l’accent essentiellement sur la gestion de l’eau potable destinée à la consommation du citoyen.
Dans ses recommandations, il exigera que le taux de l’eau provenant des unités de dessalement passe à 60% de la consommation nationale. Sachant que ce taux est actuellement, selon l’ancien ministre des Ressources en eau, d’à peine «17% avec une production de 561 millions m3 par an», soit l’équivalent de 1,5 million de M3 jour. C’est dire la difficulté de la tâche qui attend les responsables du secteur de l’hydraulique. A ce titre, le président appelle d’autres secteurs à s’impliquer dans la bataille pour vaincre comme il a lui-même qualifié «la crise de l’eau».
«Il faut mettre en place une coordination permanente entre les secteurs de la Défense nationale, de l’Energie, de l’Agriculture et des Ressources en eau en vue de mettre en place une stratégie efficiente et définitive», insistera-t-il.