/Les Algériens mettront longtemps pour se remettre de la désillusion de ce mardi. Au lendemain de cette énorme déception, on a imputé cet échec à l’arbitrage vicieux du Gambien Gassama, la passivité d’un président de la FAF plutôt soucieux de soigner son image que de la gestion de l’instance qu’il dirige. Toutefois à l’origine de cette élimination, il existe d’autres raisons, l’une d’elle est la gestion des émotions.
Dans un match à forte pression, alors qu’on se dirigeait vers la série des tirs au but, le rentrant Ahmed Touba délivre tout le stade en égalisant de la tête, dans un tel moment d’émotion assez fort, les joueurs peuvent se lâcher et oublier certaines consignes comme par exemple enlever le maillot qui est synonyme de carton jaune, d’autres vont jusqu’à narguer les supporters de l’équipe adverse, tout cela est courant dans tous les stades du monde, mais voir des membres du staff exhiber avec excès leur joie après un but important, c’est impardonnable, Touba quand il a marqué à la 118’, s’est dirigé vers les gradins pour célébrer sa réalisation avec les fans, grande fut notre surprise de voir des membres du staff, entre autres le revenant manager général Djahid Zefzef ou le chargé de communication Salah Bey ainsi que d’autres membres du staff, traverser tout le terrain pour congratuler Ahmed Touba. Une scène assez cocasse qui illustre un certain relâchement, cela montre que le sélectionneur national Djamel Belmadi ne maîtrise pas son staff comme on le croit, vu de l’extérieur. Le match n’étant pas fini, l’on se demande pourquoi cette hystérie dont on pouvait se passer et attendre par conséquent le coup de sifflet final pour fêter la qualification.
Manque de concentration
Après avoir fait le plus important en marquant ce but salvateur, on n’imaginait pas, qu’après avoir souffert le martyre pour égaliser, qu’on allait perdre cette rencontre. Pour les connaisseurs, en football, ils n’en croyaient pas leurs yeux, en voyant nos joueurs péter les plombs et aller se chamailler (ils étaient nombreux !) avec leurs adversaires, au lieu de garder leur calme en essayant de casser le rythme des Camerounais qui étaient éliminés à cet instant de la partie. Tous ses palabres ont fait perdre la concentration à nos joueurs et le but assassin de Toko Ekambi l’illustre bien, car comment se fait-il qu’au lieu de demander à l’arbitre d’arrêter le match, le temps qu’on soigne Aissa Mandi lequel, allongé au sol, se tordait de douleurs, non seulement on laisse les Camerounais continuer le jeu, pis encore Mbolhi, pourtant mieux affûté à ce genre de matchs, va demander au défenseur de Villarreal de se relever et continuer le jeu, plus malins les coéquipiers d’André Onana jouent rapidement la remise en touche et le reste tout le monde le connaît ! Pour résumer, l’excès de joie après le but et le manque de concentration ont été fatals à notre équipe nationale.
Touba : «Je vis un cauchemar..»
Ahmed Touba ne gardera pas forcément un bon souvenir de son premier but avec l’équipe nationale qui aurait pu la qualifier au Mondial 2022. Dix minutes après son entrée sur le terrain (98′), l’enfant de Biskra était malheureux après que l’EN eut concédé un but assassin dans les ultimes secondes de la partie. Très affecté, il a posté sur l’un de ses comptes sociaux un message qui illustrait sa frustration. «Mon cœur est déchiré, je vis dans un cauchemar ce n’est pas possible. Ya Rabi aide nous dans cette épreuve», a écrit Touba qui se voyait participer avec l’Algérie à la prochaine Coupe du Monde. D’habitude la plupart des joueurs de la sélection font des publications sur leurs comptes sociaux et cela fait évidemment plaisir à leurs millions de fans algériens, jusqu’à hier soir, le seul joueur à avoir posté un message sur les réseaux sociaux est Ahmed Touba, pour les autres on n’a enregistré aucune réaction de leur part.