PAR AMAR R.
Les forces d’occupation sionistes ont repris leur agression génocidaire contre la bande de Ghaza. Elles ont lancé une série de raids aériens intensifs et de ceintures de feu sur plusieurs zones de l’enclave palestinienne, tuant 404 Palestiniens tombés en martyrs, pour la plupart des enfants et des femmes, tandis que 562 civils ont été blessés, alors que nombre de victimes restent sous les décombres.
Parmi les victimes figure Naji Abu Seif (Abu Hamza), le porte-parole des Brigades Al-Quds, la branche militaire du mouvement, qui a été assassiné lors d’un bombardement sioniste à Ghaza.
Des dizaines d’avions de l’armée de l’air ont participé au bombardement de la bande de Ghaza, a déclaré l’Autorité de radiodiffusion israélienne soulignant que l’élément clé était la «surprise». Elle a ajouté que l’entité sioniste avait informé les Etats-Unis de son projet d’attaquer Ghaza avant qu’il ne se produise à l’aube de mardi.
De son côté, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, a déclaré que «les Israéliens ont consulté l’administration Trump et la Maison Blanche au sujet de leurs attaques contre Ghaza ce soir».
«Comme l’a clairement indiqué le président Trump, le Hamas, les Houthis, l’Iran et quiconque cherche à terroriser non seulement Israël mais aussi les Etats-Unis paiera un lourd tribut. Les portes de l’enfer s’ouvriront», a ajouté la porte-parole de la Maison Blanche.
Le bureau du Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a annoncé la reprise de l’agression contre la bande de Ghaza. «Le Premier ministre Netanyahu et le ministre de la Défense Yisrael Katz ont ordonné à l’armée sioniste de prendre des mesures énergiques contre le Hamas à Ghaza», a déclaré le bureau de Netanyahu dans un communiqué.
Netanyahu veut exporter sa crise interne
De son côté, le porte-parole du Hamas, Abdul Latif al-Qanoue, a déclaré que Netanyahu a annulé l’accord et décidé de reprendre la guerre contre Ghaza pour exporter sa crise interne et imposer de nouvelles conditions de négociation.
Al-Qanoue a expliqué dans un communiqué mardi que «l’occupation criminelle, avec la coordination américaine préalable, reprend sa guerre de génocide et commet des dizaines de massacres contre notre peuple.»
Il a ajouté que «la coordination préalable de l’occupation avec l’administration américaine confirme sa complicité dans la guerre d’extermination contre notre peuple et fournit une couverture à ses crimes de guerre.»
Selon le porte-parole du Hamas, «le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu cherche à imposer une prolongation de la première phase de l’accord, entré en vigueur le 19 janvier 2025, pour libérer le plus grand nombre possible de captifs sionistes à Ghaza, sans offrir aucune compensation ni remplir les obligations militaires et humanitaires imposées par l’accord au cours de la période précédente».
La reprise de l’agression contre la bande de Ghaza survient dans une conjoncture où l’on craint que la situation humanitaire ne s’aggrave dans l’enclave palestinienne, eu égard à la poursuite de la politique de la faim utilisée par l’armée sioniste qui impose un blocus sur la nourriture, le carburant et les fournitures médicales.
Condamnation internationale
Plusieurs pays ont condamné la reprise par l’entité d’occupation de cette agression et ont appelé à un arrêt immédiat et à un retour à l’accord de cessez-le-feu.
Hormis les ministres des Affaires étrangères de Belgique, de Suisse et de Hollande qui ont condamné les raids sionistes, le ministre norvégien a déclaré : «Les combats doivent cesser immédiatement afin que les négociations puissent reprendre sur la poursuite de l’accord de cessez-le-feu. Ce à quoi nous assistons actuellement à Ghaza est un cauchemar.»
«Les civils palestiniens ne peuvent pas payer le prix de la défaite du Hamas, et nous nous joignons au Royaume-Uni, à la France et à l’Allemagne pour appeler Israël à remplir ses obligations envers le peuple de Ghaza», a déclaré le ministre australien des Affaires étrangères.
Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est dit profondément préoccupé par ce qui se passe à Ghaza et a déclaré : «Nous espérons que les parties seront en mesure de continuer à mettre en œuvre le cessez-le-feu.»