Par Abdellah Bourim
L’Afrique de l’Ouest s’offre comme un nouveau marché pour le groupe public Sonelgaz pour l’exportation de l’électricité, d’équipement ou encore de son savoir-faire dans le domaine de l’industrie d’électricité. Après la Tunisie, la Libye et l’Europe, le groupe public Sonelgaz dirige ses regards vers le Sud en affichant clairement ses ambitieux pour la conquête du marché africain de l’électricité.
Un choix qui s’explique par le renforcement des capacités du réseau du transport vers le Sud pour un projet de 400 milliards de dinars dans la perspective d’alimenter les pays voisins en électricité. A la fin de semaine écoulée, une délégation de l’Autorité régionale de régularisation de l’électricité de la CEDEAO (ARREC) qui représente 14 pays de la CEDEAO était à la rencontre du P-DG de la Sonelgaz pour discuter des voies de coopération à venir dans ce domaine stratégique.
Sollicité par l’ARREC, la Sonelgaz s’est dite «prête à s’engager dans des coopérations et des partenariats avec les pays africains pour le transfert d’expertise dans différentes spécialités outre l’exportation de l’électricité », indique le communiqué du groupe à la fin de la rencontre qui a réuni jeudi Ladjal et Kocou Laurent Tossou président de l’ARREC. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique du groupe public axée sur l’internationalisation de ses services et le renforcement de ses exportations, notamment dans un cette nouvelle ère à l’accès à l’énergie dans certains pays de la région reste très limitée, au moment où l’Algérie enregistre un excédent de la production de près de 10 000 KWh et qui sera renforcement dans les années à venir avec 15 GW énergie solaire.
En s’exprimant à ce sujet, le président de l’ARREC a affiché son « grand intérêt pour l’expertise et l’expérience de Sonelgaz dans son domaine de spécialité », soulignant « la nécessité d’élargir la collaboration de manière à soutenir et renforcer les voies du partenariat africain », ajoute la même source.
«Renforcer la coopération africaine»
Ces dernières années, l’expertise et l’expérience du groupe public Sonelgaz sont très sollicitées sur le marché africain de l’électricité. De la Mauritanie, au Congo, la Tunisie et la Libye, cette fois-ci c’est l’Afrique de l’Ouest à travers l’ERRAC qui regroupe 14 pays de la région qui veulent en tirer profit de l’expérience et du savoir-faire algérien dans l’industrie de l’électricité actuellement la source d’énergie la plus demandée sur le continent noir et ces 700 millions de foyers non alimentés.
Dans ce sens, le groupe public se lance dans une démarche aussi pragmatique visant à la conquête de nouveaux marchés sur le continent. Une ambition qui a été déjà mise en avant par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab lors des différents périples en Afrique. En fait, les performances réalisées par le groupe public dans ce domaine, avec un taux de raccordement de plus de 99% du marché national, ont fait de lui une référence sur le marché africaine, raison pour laquelle, d’ailleurs, le président de l’ARREC a sollicité la Sonelgaz et parler partenariat pour accompagner cette région à mettre en place une véritable industrie d’électricité. Les deux parties ont évoqué « les moyens du renforcement du partenariat et de la coopération entre les deux parties », indique la même source. Dans ce sens, cette visite de la délégation de l’ARREC en Algérie a vu la signature de 4 accords de coopération entre des membres du cluster industriel électrique d’Algérie (CIEL) et des opérateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
A.B