Par Amar R.
La députée européenne Rima Hassan et 3 ressortissants français sont détenus de force par l’entité sioniste, après avoir été arrêtés illégalement dans les eaux internationales. Selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, quatre des six Français arrêtés ont refusé, hier, leur expulsion volontaire d’« Israël ». Cependant, contrairement à cette affirmation qui reprend les éléments de langage de la propagande sioniste, l’équipe de Rima Hassan rétablit les faits suivants : «Rima Hassan et les autres militants de la Madleen ont refusé de signer un papier qui prononce une interdiction d’entrée de 100 ans sur le territoire et exige de reconnaître une entrée illégale sur le territoire », ce que les camarades de Rima Hassan considèrent comme « évidemment faux ».
La militante suédoise a affirmé, hier, que l’occupation avait « kidnappé » l’équipage de la flottille pour Ghaza « dans les eaux internationales » et l’avait « emmené contre son gré en Israël », après l’interception du bateau transportant de l’aide humanitaire à destination de Ghaza qui traverse une situation humanitaire catastrophique.
« Ils ont procédé à un acte illégal », a dénoncé la jeune femme de 22 ans, à son arrivée, à l’aéroport de Paris où elle a été expulsée par les autorités de l’entité sioniste, avant de rejoindre la Suède, soulignant que sa propre expérience n’était « rien comparée à ce que vivent les Palestiniens ».
« Ils nous ont gardé dans les cales du bateau sans nous laisser sortir sur le pont. Mais ça ce n’est pas le plus important, l’important c’est qu’il y a un génocide en cours à Ghaza, une famine provoquée », a-t-elle déclaré.
Expulsion forcée
Les quatre humanitaires et activistes du navire « Madleen » ayant refusé de se soumettre aux conditions humiliantes du gouvernement sioniste, seront donc, jugés après 96 heures de détention, puis une expulsion forcée devrait intervenir « après décision d’un juge dans les prochains jours».
Selon un communiqué de l’équipe de de la « flottille de la liberté », les membres de l’équipage ont été transférés vers le centre de détention de l’aéroport de Tel Aviv-David Ben Gourion, où ils « n’ont pu échanger avec leurs avocats que brièvement, une dizaine de minutes, avant de passer une première audition devant les autorités israéliennes ».
« Ces dernières ont affirmé que l’équipage serait entré illégalement sur le territoire israélien et ont prononcé à leur encontre une interdiction de territoire de 100 ans. Les membres de l’équipage se sont alors vu présenter un document les invitant à reconnaître cette prétendue entrée illégale. Ils avaient le choix entre le signer – et être immédiatement expulsés – ou refuser, et être déférés devant un juge israélien », poursuit ce communiqué.
Les huit qui ont refusé de le signer « dénoncent une opération de propagande visant à légitimer une arrestation puis détention illégale », indique la même source.
Dénonciations internationales
Cet acte de « piraterie internationale », tel que l’a qualifié le leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon a continué de susciter des réactions de dénonciations internationales.
En France, lors d’un rassemblement de protestation organisé hier à Nice, des milliers de manifestants ont, exigé la libération immédiate et sans condition des activistes, dénonçant « le kidnapping opéré par l’armée génocidaire de Netanyahu » de Rima Hassan, députée européenne protégée par l’immunité parlementaire et de 11 autres humanitaires, dans les eaux internationales, « en violation totale du droit international ».
Sanctions contre les ministres extrémistes Smotrich et Ben-Gvir
Le gouvernement sioniste est aussi l’objet de pression diplomatique croissante des pays occidentaux en raison de sa politique en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza ». La Grande-Bretagne a rejoint le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, et la Norvège qui ont annoncé leur intention d’imposer des sanctions contre deux ministres israéliens extrémistes, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, en raison de leurs déclarations incendiaires contre la bande de Ghaza.
Le journal britannique « The Times », a rapporté hier que les avoirs du ministre de la Défense Itamar Ben-Gvir et du ministre des Finances Bezalel Smotrich seront gelés et il leur sera interdit d’entrer au Royaume-Uni ».