Par Abdellah B.
Les entreprises allemandes semblent très attachées au développement de la coopération dans le domaine de l’hydrogène vert avec l’Algérie. Leader des programmes d’énergie verte sur le continent européen, l’Allemagne dirige ses efforts ces dernières années vers la fructification de sa relation avec l’Algérie pour la mise en place d’une industrie de l’hydrogène vert capable de répondre à une partie de la demande allemande en cette nouvelle ressource d’énergie.
Pas moins de quatre sociétés allemandes sont désormais intéressées par le développement de l’infrastructure de base de production de l’hydrogène vert sur le marché algérien. Dans ce sens, plusieurs rencontres ont eu lieu ces dernières semaines entre la société publique Sonatrach qui chapeaute le programme national d’hydrogène vert et les sociétés allemandes qui manifestent leur appétit pour l’investissement dans ce domaine en Algérie.
Dans ce sillage, VNG, Bosch, Bayenets, Siemens et Thyssen sont parmi les plus importants groupes allemands qui affichent un intérêt pour des projets de partenariat avec la Sonatrach dans le domaine de la décarbonation et la production d’hydrogène vert. En effet, l’Allemagne se présente comme le point de chute des deux corridors du transport de l’hydrogène vert produit en Algérie, le SoutH2 et le H2med.
En fait, l’Algérie dispose de grosses potentialités en ressources naturelles avec un ensoleillement variant entre 2600 h/an dans le nord à 3500 h/an dans le Sud, ce qui est favorable au développement de différents projets de production de l’électricité photovoltaïque et thermique. Dans ce sens, le pays table sur le développement de l’électricité solaire avec une production de 15 GW qui devrait jouer un rôle crucial dans le développement de la filière de l’hydrogène vert.
Les potentialités naturelles de l’Algérie et sa situation géographique à proximité du marché européen font du pays une destination convoitée par les groupes énergétiques du Vieux Continent, notamment dans la production des énergies renouvelables. Avec des coûts de production compétitifs et ses richesses en ressources naturelles, l’Algérie est désormais considérée comme étant une batterie pour l’Europe en énergies nouvelles et renouvelables. Ce qui explique d’ailleurs l’engouement des pays de l’Union européenne pour l’investissement dans ce domaine en Algérie qui s’attelle à mener un programme ambitieux en la matière visant la production de 40 ThW d’hydrogène vert, soit plus de 10% des besoins de l’Union européenne.
Outre l’exportation de l’hydrogène vert sur le Vieux Continent, l’Allemagne en particulier, Sonatrach et les sociétés allemandes sont également liées par des contrats de livraison en gaz naturel qui est considéré comme un combustible d’accompagnement de la transition énergétique mondiale.