Les entreprises chinoises ont trouvé en Algérie un environnement favorable pour tisser des partenariats avec leurs homologues algériens dans différents domaines économiques.
PAR NABIL M.
L’Ambassadeur de la Chine en Algérie, Li Jian, a révélé hier à l’Algérie Aujourd’hui que des investisseurs privés chinois ont donné leur accord pour introduire avec des partenaires algériens des lignes de montage pour la production de motocycles et aussi pour lancer un projet de fabrication en Algérie de batteries de téléphones mobiles. Ces accords ont été approuvés par le wali de Sétif, lors du forum organisé mardi passé dans cette wilaya et qui a réuni des opérateurs chinois et algériens, a précisé M. Li Jian, rencontré lors d’un événement consacré à la plantation d’arbres au Parc Dounia (Alger).
Il a ajouté qu’une vingtaine d’entreprises chinoises, publiques et privées, ont mené une série d’échanges sous forme de B2B lors du forum de Sétif, notant que « c’est déjà un bon commencement pour cette année, et je suis sûr qu’il y aura d’autres investissements de ce genre qui vont suivre ».
«2024 est l’année de la concrétisation des accords conclus»
Concernant le climat des affaires en Algérie, l’ambassadeur de Chine en Algérie a affirmé que « depuis trois ans consécutifs d’efforts, on a déjà remarqué beaucoup de progrès avec l’intervention de tous les échelons pour que les investisseurs puissent en profiter des bonnes conditions », ajoutant qu’il faut « travailler ensemble avec une synergie impeccable
pour que les investisseurs puissent vraiment bien en profiter de cet environnement ». Selon lui, il existe énormément d’entreprises chinoises du secteur public et privé qui ont démontré leur intérêt de venir en Algérie explorer les potentialités du marché algérien dans le but d’investir à travers des partenariats avec des entreprises algériennes. « Cette année 2024 est celle de la concrétisation des accords conclus lors de la visite d’Etat du président
algérien Abdelmadjid Tebboune en Chine en juillet de l’année dernière », a souligné le diplomate chinois.
« Nous avons découvert en Algérie une très forte dynamique et je vois aussi un bon environnement », a-t-il ajouté, tout en espérant voir plus d’efforts pour renforcer le partenariat algéro-chinois. « Je pense qu’il faut encore plus d’efforts pour donner beaucoup d’assurances et de garanties pour que les investisseurs chinois qui viennent en Algérie puissent rester et créer non seulement de la richesse et de l’emploi, mais également diversifier votre économie, vous accompagner dans la réalisation de vos infrastructures et aussi dans votre processus d’industrialisation. »
«Le BTP et les centrales solaires en perspective»
Rencontré lors du même événement, le chef de cabinet de l’entreprise chinoise CSCEC Algérie, M. Zhou Ding, a indiqué à l’Algérie Aujourd’hui que plusieurs projets de construction de logements sociaux ont été pris en charge cette année par sa société. Ce plan de charge de l’entreprise chinoise fait suite au large programme de construction de logement lancé par les pouvoirs publics pour l’année en cours et qui consiste à la création de 130.000 logements publics locatifs (social), 20.000 logements promotionnels publics (LPP), 230.000 unités de logement rural et 80.000 lotissements sociaux. Par ailleurs, le responsable de CSCEC Algérie a révélé que son entreprise compte se lancer dans les projets de construction de centrales solaires, à travers les appels d’offres lancés par Sonelgaz dans le cadre du programme de production d’énergie solaire, tracés par le gouvernement. Selon le chef de cabinet de l’entreprise chinoise, qui a rappelé que la société est implantée en Algérie depuis 1982 et qu’elle détient dans son portefeuille de réalisation en Algérie de grands projets, tels que la grande mosquée et des infrastructures autoroutières, a affirmé que cette firme chinoise possède une grande expérience dans le domaine du BTP, notamment dans la construction des centrales photovoltaïques, soulignant son grand intérêt à décrocher des contrats en Algérie dans ce domaine, mais aussi dans pas mal de projets structurants que l’Algérie compte lancer à l’avenir.
N. M.
