Les candidats mis en garde : les peines d’emprisonnement peuvent aller jusqu’à 15 ans

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Par Adel C.

Prévus du 1er au 3 juin et du 15 au 19 juin 2025, le Brevet d’enseignement moyen (BEM) et le Baccalauréat sont deux épreuves très attendues par les candidats et les membres de leurs familles. A l’approche de ces deux événements, une campagne de sensibilisation a été lancée, hier, par le ministère de la Justice afin de sensibiliser les personnes concernées par ces deux examens sur la gravité de leurs actes s’ils tentent de tricher.
A ce sujet, le procureur général de la Cour d’Alger, Mohamed El Kamel Ben Boudiaf, a pris la parole pour adresser un sérieux avertissement à tous ceux et celles qui essayeront de fausser le bon déroulement de ces deux tests. « Des mesures strictes sont prises par les autorités pour préserver la crédibilité de ces épreuves importantes dans le cursus de l’élève », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Les nouvelles méthodes de fraude aux examens, apparues avec les avancées technologiques, allant de l’usage d’appareils électroniques à la manipulation de plateformes numériques et à la fuite de sujets via les réseaux sociaux, exigent le renforcement des cadres juridiques pour y faire face ». M. Ben Boudiaf a insisté sur l’importance de « la coopération entre les instances judiciaires, éducatives et sécuritaires dans un cadre global et intégré », tout en appelant à « renforcer les compétences des cadres judiciaires et sécuritaires à travers des programmes de formation spécialisés, leur permettant de faire face aux nouvelles méthodes de ces infractions ». Les élèves ainsi que ceux qui les accompagneront dans cette preuve savent à présent qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur, chaque tentative de fraude pourrait leur coûter cher et faire tout simplement basculer leur avenir.
Selon le procureur général près la Cour de Batna, Moncef Benbelkacem, les contrevenants risquent des peines sévères, dont l’emprisonnement. « La publication des sujets de ces épreuves ou leurs réponses sera punie. La peine pourrait atteindre jusqu’à 15 ans d’emprisonnement en plus d’une amende financière. Quiconque se présente à la place d’un élève pour passer cette épreuve à sa place sera aussi sanctionné. La peine pourrait être d’une année à trois ans. Les candidats qui tricheront seront bannis et privés des examens pendant cinq années. Ils risqueront aussi des poursuites judicaires tout comme leurs complices ». M. Benbelkacem a indiqué aussi que la loi prévoit une « peine d’emprisonnement de 5 ans à 10 ans et une amende de 500 000 DA à 1 000 000 DA, si les actes de triche et fraude sont faits par les personnes chargées de préparer, d’organiser, d’encadrer ou de superviser les examens et les concours, un groupe de personnes, l’utilisation d’un système de traitement automatisé des données, l’utilisation des moyens de communication à distance». Après toutes les mises en garde du ministère de la Justice, l’Etat est décidé à lutter à fond contre le phénomène de la triche et de la fraude. Les futurs candidats sont donc prévenus, le moindre écart sera lourdement sanctionné.