PAR AMAR R.
Les chefs des tribus de la communauté touarègue et de l’Azawad, les chefs des confréries religieuses, notamment la Tariqa Qadiria, et les notables du Sud de l’Algérie, ont promptement réagi, dénonçant les agissements hostiles et accusations infondées du gouvernement de transition malien contre l’Algérie, renouvelant leur engagement de fidélité aux institutions et leur adhésion totale aux décisions de l’Etat algérien.
Après l’Amenokal des tribus du Hoggar, Ahmed Edaber, chef de tribus et notables de Tamanrasset, c’est au tour de la Machiakha générale de la Tariqa Qadiriya en Algérie et à travers toute l’Afrique de dénoncer les «graves contrevérités (qui) traduisent une perte manifeste de légitimité et une déconnexion totale avec la réalité régionale et internationale». La Tariqa Qadiriya a aussi exprimé sa «vive dénonciation face à ces allégations fallacieuses qui ont pour but de porter atteinte à l’Algérie et remettre en cause ses positions constantes sur les questions de voisinage et de paix dans la région du Sahel».
Ce discours hostile «révèle la volonté du gouvernement de transition au Mali à se soumettre aux injonctions de parties occultes qui cherchent à transformer la région du Sahel en un terrain de rivalité et de confrontation entre des puissances étrangères au détriment de la stabilité et de l’unité des peuples de la région», note la même source.
Le guide spirituel de la Tariqa Qadiriya, le Cheikh El Hassan Hassani, a renouvelé son «soutien inconditionnel aux décisions souveraines de l’Etat algérien et à son Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, qui constitue un rempart solide face à toute menace dirigée contre la nation», a-t-il affirmé.
Et d’appeler le peuple algérien à «davantage de cohésion, d’unité et de mobilisation derrière les institutions de l’Etat», adressant également «un appel fraternel aux frères maliens, aux pays du Sahel ainsi qu’à l’ensemble des peuples du continent africain».
«L’avenir de notre région réside dans la coopération, l’intégration et l’unité et non dans la division et la soumission à des volontés étrangères qui refusent de voir une Afrique forte, unie et en paix», indique la Tarika Qadiria.
L’Amenokal de l’Ahaggar et Tamesna dénonce
Pour sa part, l’Amenokal de l’Ahaggar et Tamesna et moudjahid, Ammad Mustapha a, en s’exprimant en son nom personnel, au nom des notables, chefs des tribus et moudjahidine de l’Armée de libération nationale (ALN), et au nom des associations de la société civile dans la bande frontalière, a dénoncé les agissements hostiles persistants du gouvernement de transition au Mali et ce qui s’en est suivi comme accusations graves à l’encontre de l’Algérie. Ces agissements «ne sont que le reflet de tentatives désespérées de détourner l’attention de l’échec cuisant du projet putschiste qui a entraîné l’Etat du Mali dans une spirale d’insécurité et d’instabilité, de chaos et de souffrances» a souligné, vendredi, dans un communiqué, l’Amenokal Ammad Mustapha. Et de réitérer son «soutien inconditionnel aux dirigeants politiques du pays, à leur tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et à l’institution de l’Armée nationale populaire (ANP), garante et protectrice du pays», saluant «la vigilance de ses éléments pour que nous puissions jouir de la sécurité et de la stabilité dans notre Algérie victorieuse».
Ammad Mustapha s’est, par ailleurs, félicité de la décision du ministère des Affaires étrangères de rappeler les ambassadeurs d’Algérie au Mali et au Niger, dans le cadre de la mise en œuvre du principe de réciprocité, outre le report de la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.
Les Touareg du Tanezrouft et de l’Azawad réaffirment leur loyauté à l’Algérie
Les chefs tribaux, personnalités et cadres de la région du Tanezrouft, ont aussi renouvelé leur engagement de fidélité aux institutions de la République et à défendre la stabilité du pays face à tous les défis.
«En s’en prenant à l’Algérie, la junte militaire malienne joue avec le feu et devra, d’un point de vue politique, payer le prix fort pour son attitude insolente et sa position irrespectueuse envers l’Etat algérien et ses institutions», a affirmé l’Amenokal Selsali Didi, chef de la tribu touarègue du Tanezrouft. Il a aussi exprimé l’attachement de la communauté qu’il représente «à l’unité nationale, à la sécurité du territoire et aux valeurs fondatrices de la République algérienne».