Par Adel C.
Le sujet de la banane continue d’alimenter l’actualité. Alors que les prix de vente ont fait la Une après avoir atteint jusqu’à 750 DA le kilo, ce qui a poussé le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national à répliquer tout comme l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), ce fruit a presque totalement disparu des étalages dans plusieurs points de vente. En effet, il était difficile à trouver hier et il y a bien une raison qui a poussé les commerçants à ne pas le mettre en avant dans leurs magasins. Ayant eu vent que de vastes campagnes de contrôle ont été lancées par les services de la Direction du commerce dans différentes wilayas afin de saisir toutes les quantités commercialisées à plus de 400 DA, les commerçants ont préféré ne pas prendre le risque de l’exposer, de peur de les perdre en cas de visite des agents chargés de cette opération. Les rares fois où on en a trouvé en vente, les commerçants n’exposaient que deux à trois kilogrammes maximum. Une manière de limiter les pertes au cas où ils recevraient la visite des contrôleurs. Pour ce qui est des prix, il faut savoir qu’il a chuté, mais il est toujours jugé excessif puisque la banane a été vendue encore 600 à 640 DA dans des différents quartiers de la capitale, à l’image de Bab Ezzouar, Ouled Fayet ou encore Hussein Dey.
Près de 27 quintaux saisis à Tipasa, 10 quintaux à Sétif
Visant à réguler le marché, lutter contre la spéculation et contrer les acteurs qui cherchent à déstabiliser le marché et à exploiter les consommateurs, de vastes campagnes de contrôle et de lutte contre la fraude ont été menées par les services des différentes directions du commerce, appuyés par les forces de l’ordre, aboutissant à la saisie de près de 27 quintaux de banane au marché de gros des fruits et légumes d’Attatba, wilaya de Tipasa, mais aussi de 10 autres quintaux à Sétif. Auparavant, des opérations similaires ont eu lieu à Blida sans que la quantité récupérée ne soit dévoilée. Les stocks récupérés ont été redistribués à l’établissement pénitentiaire et au CHU de Blida. Par ailleurs, les enquêtes se poursuivent afin de stabiliser le marché, qui connaît des perturbations depuis plusieurs jours déjà.