Les enjeux capitaux du sommet arabe d’Alger

0
258
le sommet arabe débute officiellement

Bâtir un consensus arabe autour de la cause palestinienne et des autres crises que connaissent plusieurs pays de la région, notamment la Libye, le Yémen, la Syrie et la Somalie, ainsi que la crise alimentaire est le principal défi qui s’impose à la nation arabe.

C’est aussi l’un des enjeux visés par le 31e sommet de la ligue des Etats arabes, tel qu’apparu à travers le message fort prononcé à l’ouverture de la réunion des chefs de la diplomatie arabe par Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. «Les développements complexes auxquels le monde assiste ne doivent pas nous faire oublier les problèmes de notre nation arabe, en particulier la cause palestinienne qui traverse des étapes les plus difficiles», a d’emblée déclaré M. Lamamra. «Nous saluons les frères palestiniens pour leur implication dans l’initiative algérienne lancée par le président Tebboune», a-t-il ajouté.

Lamamra : «Redoubler d’effort en tant que groupe harmonieux et unifié»

A cet égard, Lamamra a souligné : «Nous espérons que nous pourrons tous travailler à la construction d’un consensus plus large pour rapprocher les pays arabes», notant que «les situations difficiles en Libye, au Yémen, en Syrie, en Somalie, au Soudan et au Liban doivent nous interpeller pour rattraper les efforts et les initiatives que nous avons manquées pour faire avancer les voies de la paix et la réconciliation qui devraient vraiment commencer par la maison arabe. »

Lamamra a exprimé un grand optimisme quant au renforcement de la solidarité arabe, déclarant : « Nous sommes impatients de renforcer la solidarité avec les pays arabes frères qui souffrent de difficultés économiques, politiques ou sécuritaires circonstancielles, tout en respectant le principe de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures. »

Il a également appelé les pays arabes à travailler «ensemble et dans un esprit constructif de compromis pour faire du sommet de la réunification en Algérie un succès et à renforcer la solidarité autour de la mémoire de l’éternelle révolution de novembre, qui demeure un titre noble pour l’unité et la solidarité de nos peuples.»

Concernant les incidences de la crise ukrainienne sur la région arabe, Lamamra a déclaré : «La crise ukrainienne a créé une réalité désastreuse qui menace de grandes répercussions sur le système international, y compris notre région arabe. Nous devons redoubler d’effort en tant que groupe harmonieux et unifié.»

Abou Al-Gheit appelle à des «positions fortes»

Pour sa part, Ahmed Abou Al-Gheit, secrétaire général de la ligue arabe, a déclaré que les circonstances internationales actuelles obligent les pays arabes à formuler des positions fortes, appelant à la nécessité d’une action collective pour mettre fin aux crises en Syrie, en Libye et au Yémen.

Lire aussi : Sommet arabe à Alger: le programme et le déroulement

Dans son discours lors de la réunion du conseil des ministres arabes, Abou Al-Gheit a souligné : «Nous pouvons dire sans exagération que la situation dans les territoires palestiniens occupés est au bord de l’explosion.»

A cet effet, le SG de la ligue arabe a ajouté que le sommet attend avec impatience une traduction réaliste de l’accord d’Alger et l’engagement des parties palestiniennes à ses dispositions, car ce sera une étape importante dans le renouvellement du sang de l’action arabe commune.

Le SG de la ligue arabe a ajouté : «La réalité des crises doit occuper une place importante à l’ordre du jour du sommet, et la crise alimentaire représente une priorité importante et nous espérons lancer une stratégie pour parvenir à la sécurité alimentaire.»

Par Amar R