Les fonctionnaires réclament l’actualisation de la prime du Sud

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/Les travailleurs de différents secteurs de la fonction publique activant dans les wilayas du sud du pays se préparent à organiser des actions de protestation afin de réclamer l’actualisation de la prime de zone avec le salaire national minimum garanti (SNMG) en vigueur depuis 2012 au lieu de celui de 1989, avec effet rétroactif, et son extension à tous les fonctionnaires.

Pour soutenir cette revendication qui jadis était portée par les fonctionnaires du secteur de l’éducation, et notamment l’Unpef, les représentants d’une quinzaine de syndicats agréés ont tenu samedi dernier une réunion de coordination dans la wilaya de Timimoun, qui a abouti à un communiqué commun qui annonce la tenue d’actions de protestation dont la nature n’a pas encore été définie. Mais, selon nombre de syndicalistes qu’on a interrogé, cette revendication n’est pas circonscrite à Timimoun, mais elle est partagée par les fonctionnaires de nombre d’autres wilayas. Ils laissent entendre que la question pourrait aisément faire boule de neige auprès des fonctionnaires des Hauts Plateaux, pour qui, il existe aussi une prime, voire même ceux des Aurès puisque cette prime existait là aussi à une certaine époque. En tout état de cause, précisent-ils, chacun des syndicats a donné la latitude à ses démembrements locaux pour agir dans un cadre concerté avec les autres organisations.

Le SG du Satef, Boualem Amoura, dont le syndicat a été l’un des initiateurs de cette initiative, a expliqué  que «cette réunion qui a regroupé de 16 à 18 syndicats de différents secteurs, était une idée qui a germé depuis plus d’un mois, pour demander ce qui leur revient de droit, notamment  l’actualisation de la prime de zone, comme en témoigne le communiqué portant les cachets de tous les syndicats dont le Satef». Il a indiqué qu’exercer dans le sud offre des avantages pour un fonctionnaire, dont l’avantage lié à l’organisation des promotions au poste de directeur, qui lui est exigé 5 ans d’ancienneté au nord, mais 3 années sont suffisantes pour le sud.»

Des primes de 1500 DA !

Il a expliqué : «Les fonctionnaires bénéficient encore de 1500 DA en guise de prime de zone dans le Sud et les Haut-Plateaux, mais indexée sur le salaire de 1989. Or, le SNMG a été revu à la hausse depuis 2012, sans qu’il n’y ait d’augmentation de cette prime». D’où la demande de sa réactualisation en fonction du salaire actuel, a affirmé pour sa part, le SG de l’UNPEF, Sadek Dziri, qui a  révélé que «pour un fonctionnaire classé à la catégorie 14 de la fonction publique, cette prime équivaut à juste 4000 DA, ce qui est minime», ajoutant que le taux applicable à cette prime peut varier en fonction des wilayas de 21 à 32% du salaire de base. 

Ce mouvement va de pair avec une action de protestation sous la forme d’un sit-in devant la direction de l’éducation qui a été observée par la coalition des syndicats de l’éducation de Tamanrasset. Les protestataires ont dénoncé «les dépassements» de la direction de l’éducation, notamment des restrictions à la liberté syndicale et les abus administratifs a l’égard de deux représentants des travailleurs  dont un enseignant de Koni Omar, qui ont été sanctionnés (un questionnaire et un blâme), pour avoir revendiqué la demande de régularisation des enseignants contractuels.

Hormis cela, les fonctionnaires -tous secteurs confondus- s’apprêtent actuellement à s’organiser en coordination du sud et pensent se réunir à Ghardaïa, ont averti nos sources, qui affirment que dès lors qu’ils se réunissent ils vont passer à des actions de protestation pour faire aboutir cette revendication. Ils rappellent à ce propos, qu’il y a juste un mois, une grève a été observée par 12 wilayas du sud du pays, sous l’égide de l’Unpef et dans le secteur de l’éducation seulement, mais maintenant cela va s’étendre à toute la fonction publique.

A. R.