Les massacres des civils palestiniens s’enchaînent : Nuit sanglante à Ghaza

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PAR AMAR R.

Au 6e jour de ramadan et 162e jour de la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre Ghaza, les massacres contre les civils palestiniens s’enchaînent, alourdissant davantage le bilan des victimes à 31.553 martyrs et 73.546 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, alors que des milliers de victimes restent encore sous les décombres des maisons.

En une seule frappe aérienne, 36 membres d’une même famille ont été tués au cours d’une « nuit sanglante » marquée par 60 frappes. Dans le centre de la bande de Ghaza, la famille al-Tabatibi avait célébré le premier vendredi du ramadan et préparait le s’hour, le repas avant l’aube et le début du jeûne, dans cette maison du camp de réfugiés de Nuseirat lorsqu’une frappe a tué 36 d’entre eux, hier samedi, à l’aube.

Le croissant-rouge palestinien a indiqué que des frappes aériennes avaient « ciblé plusieurs maisons » dans ce camp durant la nuit. A Rafah, où une offensive de l’armée sioniste, tant redoutée, est en préparation, une autre frappe a tué, hier à l’aube, le muezzin d’une mosquée ainsi que ses deux fils.

De plus, les forces de l’occupation ont commis 7 massacres contre des familles palestiniennes dans la bande de Ghaza, faisant le martyre de 63 personnes et 112 blesses, lors des 24 dernières heures. Les enfants palestiniens restent les premières victimes de l’agression sioniste, avec 12.000 tués en cinq mois de bombardements, de famine et des maladies qui guettent à tout moment les vies des enfants à Ghaza.

Il n’y a plus de «naissances de taille normale»

Dominic Allen, responsable des territoires palestiniens au fonds des nations unies pour la population, a souligné vendredi que « les médecins ne voient plus d’accouchements de taille normale » à Ghaza, soulignant que 180 femmes souffrant de faim et de déshydratation accouchent chaque jour. Il a déclaré lors d’une vidéo conférence depuis El-Qods : « Personnellement, j’ai quitté Ghaza cette semaine et j’ai eu peur pour un million de femmes et de filles à Ghaza, pour les 650.000 (femmes) en âge de procréer, et surtout pour les 180 femmes qui accoucher tous les jours. » Il a déclaré qu’il avait pu visiter des hôpitaux qui fournissent encore des services de soins maternels dans le nord de la bande de Ghaza, et que « les médecins disent qu’ils ne voient plus de nouveau-nés de taille normale ». Il a souligné le manque d’anesthésie nécessaire aux femmes enceintes subissant une césarienne, dénonçant le refus des autorités d’occupation israéliennes de permettre le passage des cargaisons d’aide appartenant au programme des nations unies pour la population. Il a ainsi déclaré : « C’est un cauchemar plus grand qu’une crise humanitaire. C’est une crise pour l’humanité. La réalité est pire que ce que je peux décrire, ce que montrent les images et ce que vous pouvez imaginer. » Il a ajouté : « Ce que j’ai vu lors du déménagement vers le nord de la bande de Ghaza m’a brisé le cœur », notant « les sentiments indescriptibles dans les yeux des habitants ».

Dans ce contexte, le PM sioniste a approuvé « les plans d’action » de l’armée en vue d’une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, selon un communiqué transmis vendredi 15 mars à la presse. Mais Washington « souhaiterait avoir la possibilité de voir » ce plan, a réagi un porte-parole de la Maison-Blanche quelque jours après la « ligne rouge » dressée par Joe Biden devant une offensive terrestre qui ne prendrait pas en compte la sauvegarde des vies des populations civiles.

Le cessez-le-feu, seule voie pour protéger les civils

Pour sa part, le ministère palestinien des affaires étrangères a appelé à une position internationale humanitaire, à travers une résolution obligeant l’occupation par le conseil de sécurité de cesser le feu dans la bande de Ghaza, et protéger les civils palestiniens. Dans un communiqué publié hier, le ministère a souligné que « Netanyahu reconnaît une fois de plus qu’il mène une bataille diplomatique avec le monde, pour avoir plus de temps, pour atteindre les objectifs d’agression, et continue de lancer des menaces pour envahir la ville de Rafah, sans présenter un plan réaliste pour protéger les civils et assurer leurs besoins humanitaires fondamentaux ».

A. R.