Les Palestiniens affamés pris pour cible

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Gaza : Le bilan de l’agression sioniste dépasse les 32.000 morts

PAR AMAR R.

Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Ghaza par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre dernier, portant le bilan des victimes civiles à 32 705 morts, dont une majorité d’enfants et de femmes, et 75 190 blessés, tandis que des milliers de victimes restent sous les décombres. Hier, au 178e jour de l’agression, des dizaines de Palestiniens ont été tués dans les frappes sionistes incessantes sur la bande de Ghaza qui ciblent des habitants affamés lors des distributions de nourriture, et les maisons qu’ils détruisent sur la tête de leurs habitants, dans plusieurs régions dans la bande de Ghaza, Selon des sources médicales palestiniennes, l’aviation israélienne a mené des raids au nord et au centre de la bande de Ghaza, prenant pour cible une maison au camp de réfugiés d’Al-Maghazi dans le centre et commis une série de raids aériens ciblant la périphérie du complexe médical de Nasser dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza.

L’occupation continue d’encercler le complexe médical d’Al-Shifa et ses environs pour le 13e jour consécutif et mène des exécutions, des arrestations et des déplacements forcés contre les civils. L’aviation de l’occupation a également ciblé les maisons et les groupes de citoyens déplacés, faisant 40 martyrs et des dizaines de blessés. En outre, l’armée sioniste a commis 8 massacres contre des familles dans la bande de Ghaza et les hôpitaux, faisant 82 martyrs et 98 blessés en 24 dernières heures.

Les négociations à l’arrêt

Ces massacres effroyables ont lieu alors que les négociations de paix patinent en raison de l’entêtement du gouvernement sioniste d’extrême droite à vouloir continuer le génocide des Ghazaouis, faute de pouvoir atteindre ne serait-ce que l’un des objectifs déclarés de l’offensive que l’armée d’occupation mène depuis le 7 octobre dernier. A savoir la libération des 134 otages israéliens et la destruction des capacités militaires du Hamas. Rien de tel n’est arrivé presque six mois après, ce qui met le Premier ministre sioniste dans une impasse totale. D’abord, pour avoir perdu une bataille stratégique des opinions publiques dans les pays occidentaux, mais aussi des instances internationales, notamment l’ONU et la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye qui a documenté et établi le génocide à Ghaza. Aussi, nombre de gouvernements occidentaux qui ont exprimé un soutien sans « ligne rouge » à l’entité sioniste au lendemain des attaques du 7 octobre font maintenant machine arrière, à l’exemple des Pays-Bas et du Canada qui refusent de vendre des armes à l’occupation sous la pression de leurs citoyens, alors que l’Allemagne évoque des massacres commis contre les Palestiniens, et l’augmentation de l’aide humanitaire, et appelant à un cessez-le-feu à Ghaza. Les dirigeants de quatre pays européens, notamment l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie et la République de Malte, se sont dits prêts à reconnaître
l’Etat palestinien. Les manifestations massives de dénonciation de l’agression sioniste qui se sont déroulées dans nombreuses villes et capitales mondiales sont à l’origine de ce retournement de situation. Et il s’en trouve même des voix, bien que peu nombreuses, au sein des territoires occupés qui osent s’opposer à la majorité sioniste de va-t-en guerre, en alertant sur les conséquences humanitaires des bombardements et en demandant un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.

Le double langage de Biden

Il est vrai que les Etats-Unis n’ont eu de cesse de mettre en garde le gouvernement du sinistre Netanyahou de mener une offensive armée dans la ville de Rafah, mais il va sans dire que l’administration Biden, qui verse des larmes de crocodile sur les civils ghazaouis, fait usage en réalité d’un double langage. Parce qu’au moment où Joe Biden avoue publiquement un différend avec le Premier ministre sus-mentionné, son pays, les Etats-Unis, continue discrètement de vendre des armes létales en grandes quantités, dont des avions F35A et des bombes de 2000 livres que l’occupant continue de déverser depuis presque six mois sur les enfants de Ghaza.

Double langage ou contradiction ? En tout cas, cela n’échappe pas à la diplomatie palestinienne qui a alerté sur les conséquences de l’échec de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, soulignant « l’étrange paradoxe qui apparaît clairement dans les positions d’un certain nombre de pays qui continuent d’exiger que Netanyahou cesse de tuer des civils et assure leur protection, tout en fournissant en même temps des armes au gouvernement sioniste ».

A. R.