Selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix du blé ont enregistré une nouvelle augmentation estimée à hauteur de 5,6%, durant le mois de mai dernier.
D’après la même source, cette hausse est étroitement liée à la guerre en Ukraine, mais aussi en relation avec l’annonce d’un embargo sur les exportations par l’Inde, à des inquiétudes sur les conditions des cultures dans plusieurs pays exportateurs majeurs, et à une réduction des prévisions de production de céréales en Ukraine. Sur un an, la céréale, dont Russie et Ukraine assuraient 30% du commerce mondial, a vu son prix augmenter de 56,2%.
Une production céréalière mondiale en baisse
La production céréalière mondiale devrait continuer de baisser au cours de la saison 2022/23 pour la première fois en quatre ans, diminuant de 16 millions de tonnes, pour atteindre 2,784 milliards de tonnes, selon des estimations de la FAO : « Les restrictions à l’exportation créent une incertitude sur le marché et peuvent entraîner des flambées de prix et une volatilité accrue des prix » a déclaré Máximo Torero Cullen, économiste en chef de la FAO. « La baisse la plus importante est prévue pour le maïs, suivi du blé et du riz, tandis que la production d’orge et de sorgho devrait augmenter ». Ces prévisions sont fondées sur l’état des cultures déjà en terre et sur les intentions de semis.
L’Ukraine devrait voir sa production de blé baisser de 40% pour la saison 2022-23 et ses exportations chuter de moitié, à environ 10 millions de tonnes, selon l’Association céréalière d’Ukraine. La récolte de maïs est estimée en baisse de 30%, avec une capacité prévisionnelle d’exportation de 15 millions de tonnes.
Les prix des viande toujours aussi élevés
Alors que les indices des prix des produits laitiers, du sucre et des huiles végétales ont tous chuté le mois dernier, ceux de la viande et des céréales ont augmenté pour atteindre respectivement un niveau historique et une hausse de 2,2%.
Des prix des huiles végétales en baisse
Les prix mondiaux des denrées alimentaires refluent légèrement en mai pour le deuxième mois consécutif. Après un record au mois de mars du fait de la guerre en Ukraine, l’indice FAO des prix alimentaires, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, se contracte de 0,6% sous l’effet notamment d’une baisse de prix des huiles végétales.
L’indice FAO des huiles végétales recule dans le même temps de 3,5%, sous l’effet d’une baisse des prix de l’huile de palme, du tournesol, du soja ou du colza, « en partie en raison de la levée de l’interdiction d’exportation temporaire imposée par l’Indonésie sur l’huile de palme », explique la même source.
O.K.