Par Abdellah B.
Après le partenariat réussi dans le domaine de la sidérurgie, les Qataris renforcent davantage leur investissement sur le marché algérien en s’intéressant à des secteurs clés ou stratégiques, l’agriculture et es hydrocarbures en l’occurrence.
Dans ce sens, les énormes opportunités qu’offre le marché algérien des hydrocarbures attirent l’attention du Gulf Petroleum énergie dont les responsables ont signé hier à Alger un mémorandum d’entente avec l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). «Un accord qui vise à faciliter et à renforcer les liens de coopération entre les deux parties dans le domaine des hydrocarbures, notamment dans l’exploration/production», lit-on dans le communiqué sanctionnant cette cérémonie de signature.
En fait, l’arrivée de cette société sur le marché algérien de l’énergie a été planifiée depuis plus d’une année suite à la visite en Algérie du représentant de la Banque qatarie de l’énergie, Khalid Ben Jaber Al-Thani et le président exécutif de la compagnie pétrolière, Gulf Petroleum, Abdul Aziz Hamad Al Dulaimi.
Outre l’exploration et la production des hydrocarbures qui figurent aujourd’hui au cœur de la politique énergétique algérienne qui est orientée beaucoup plus vers la diversification des partenaires dans ce domaine stratégique, c’est aussi l’activité de la pétrochimie qui attire la société qatarie. Cet intérêt a déjà été manifesté par le passé, où les deux parties ont démontré leur volonté d’établir des projets d’investissement sur le marché algérien.
En fait, la venue prochaine de la société pétrolière qatarie arrive donc à un moment où les relations entre les deux pays connaissent de grandes évolutions en faveur d’un rapprochement aussi stratégique qui se traduit sur le terrain par la présence des grands acteurs qataris sur le marché algérien. Dans ce sens, la coopération entre les deux pays a été marquée non seulement par le renforcement des investissements destinés essentiellement à l’amélioration de la production nationale, mais aussi à l’exportation. Dans ce sens, le meilleur exemple de cette coopération est celui réalisé dans le domaine de la sidérurgie, où la production algérienne se trouve aujourd’hui dans plusieurs régions dans le monde à travers la société mixte Algerian Qatari Steel.
Dans le secteur de l’agriculture, les deux parties se préparent également à la mise en place d’un mégaprojet structurant visant à la production de 1,7 milliard de litres de lait cru par an pour un investissement de 3,5 milliards de dollars qui englobe à la fois la mise en place de la plus grande ferme verticale intégrée au monde, avec plus de 270 000 vaches. Un autre projet est également en phase d’étude, celui de production de lait infantile pour répondre aux besoins du marché local.
Enfin, le renforcement des investissements qataris sur le marché algérien était l’un des dossiers évoqués lors de la visite de M. Tebboune au Qatar au mois de juillet de l’année dernière, où il a été question de travailler davantage pour la promotion et le développement de la coopération économique entre les deux pays. Il s’agit donc d’une volonté de l’implication des Qataris dans la réalisation de grands projets en Algérie qui se lance dans un énorme chantier de modernisation de son tissu économique pour améliorer sa production. C’est d’ailleurs dans ce sens que s’inscrivent les projets qataris en Algérie qui visent le marché extérieur après l’autosuffisance.