Les résurrections du Mondial de l’automobile de Paris 2024

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De notre envoyé spécial à Paris, Brahim Aziez

 

De nombreuses nouveautés ont été dévoilées durant ce 90e Mondial de l’automobile de Paris. Certaines ont attiré notre attention plus que les autres. Il s’agit de la nouvelle Renault 4, et la nouvelle Ford Capri. Deux modèles de légendes ressuscités par leurs marques et mis au goût du jour à travers l’électrification et la surélévation des caisses.

Nous vous les présentons.

 

L’électrique Renault 4L

Après la R5, Renault ressuscite la R4, mais toujours en électrique. Cette voiture iconique, autrefois assemblée à Alger (jusqu’en 1968), revient avec une silhouette très proche du modèle initial, des feux en forme de gélule et sa chute de pavillon, mais une enveloppe et un contenu bien différents. En fait, la R4 des années 1960 se réinvente, à l’image de la R5 fraîchement arrivée dans les concessions européennes. Elle se mue en un crossover urbain (de 4,14 m pour 1,8 m de large et 1,57 m de haut avec un coffre de 420 litres), malin et 100% électrique. Une option nécessaire pour faire face à ses futures rivales que sont les Fiat 600-e et Grand Panda, et Opel Mokka. Garde au sol surélevée (18,1 cm), barres de toit ou toit ouvrant, passages de roues marqués par des plastiques, roues plus imposantes (18’’)… Bref, la nouvelle 4L (prononcez quatrelle) n’a rien de commun avec son aïeule, la citadine.

A l’intérieur, l’ambiance est bien moins rustique de la R4 des années soixante. Avec son habitacle cossu, la nouvelle R4 électrique adopte la même planche de bord que la R5 avec deux écrans de 10,1’’ chacun, un panel de 26 aides à la conduite proposé, de série ou en option selon la finition, et le système openR Link avec Google intégré qui propose plus de 50 applications. Elle innove, toutefois, avec la présence de l’inédite fonction One Pedal. Deux motorisations (électriques, bien sûr) au menu, la version 120 ch avec batterie de 40 kWh qui offre 300 km d’autonomie, et la version à 150 ch avec l’accumulateur de 52 kWh qui autorise 100 km de plus.

 

La Ford Capri se réinvente

Pour l’américaine Ford Capri, de coupé elle passe à un SUV coupé. Pour Ford, il s’agit de «célébrer notre passé en réinventant notre futur». Mais contrairement à la R4, la Ford Capri 2024 n’a plus rien à voir avec son aïeule. Les nostalgiques risquent d’être secoués.

On retrouve, côté proue, des optiques reliées par un long et large bandeau noir, baptisé «dog bone», qui rappelle celui de la Capri 2600 RS de 1970. Les optiques adoptent une signature lumineuse singeant des «doubles optiques» de l’originale, et le nom de l’auto est gravé dans le bouclier avant.

La Ford Capri passe à 4,63 m de longueur et devient le petit frère (ou sœur) de l’Explorer. Heureusement que l’inclinaison de la lunette arrière et la forme des montants sont là pour évoquer la Capri des années 70. L’intérieur est sympa, avec un dessin simple, moderne et très horizontal, contrairement à l’écran horizontal de 14,6’’ qui l’agrémente. Cela dit, l’instrumentation est centrée sur un cadrant numérique de 5’’.

La nouvelle Ford Capri sera disponible avec trois puissances, deux transmissions, et trois capacités de batteries différentes. En entrée de gamme, ce sera un bloc unique de 170 ch, accouplé à une batterie de 52 kWh de capacité. L’autonomie n’a pas encore été communiquée pour ce moteur. Puis c’est un bloc, toujours unique de 286 ch et 545 Nm de couple, situé à l’arrière et propulsant l’auto de 0 à 100 km/h en 6,4 secondes. Il puisera son énergie dans une batterie de 77 kWh de capacité nette, lui offrant une autonomie de 627 km en cycle mixte WLTP.