L’administration Biden a apporté un soutien substantiel à l’entité sioniste dans la guerre génocidaire en cours qu’elle mène contre Ghaza, en lui livrant des munitions létales dont des bombes hautement destructrices de 2000 livres et des milliers de missiles Hellfire, a rapporté Reuters en citant deux fonctionnaires américains informés d’une liste actualisée des livraisons d’armes.
Par : Amar. R
Entre le début de la guerre en octobre 2023 et ces derniers jours, les États-Unis ont transféré au moins 14.000 bombes MK-84 de 2000 livres, 6500 bombes de 500 livres, 3000 missiles air-sol Hellfire à guidage de précision, 1000 bombes à fragmentation, 2600 bombes de petit diamètre larguées par avion et d’autres munitions, selon les responsables qui ont requis l’anonymat.
Etant révélés dans le contexte de la polémique de ces dernières semaines, selon laquelle Washington retenait des armes, ces chiffres des livraisons, qui constituent le décompte le plus récent et le plus complet des munitions expédiées à l’occupation depuis le début de la guerre de Ghaza, suggèrent qu’il n’y a pas eu de baisse significative du soutien militaire américain à son allié, malgré les appels internationaux à limiter les livraisons d’armes.
L’administration Biden a suspendu, certes, une livraison de cette bombe de 2000 livres, invoquant l’impact qu’elle pourrait avoir dans les zones densément peuplées de Ghaza, mais les autres livraisons d’armes se poursuivent normalement dans le cadre de l’aide militaire annuelle de 3,8 milliards de dollars accordée par Washington à son allié.
L’entité d’occupation révise à la baisse ses ambitions
Cependant, malgré ces aides matérielles substantielles de Washington, l’armée sioniste semble s’enliser dans la ville de Rafah au sud du Ghaza en raison de la forte résistance des combattants palestiniens. Ce qui la contraint à réviser à la baisse ses ambitions. Un général sioniste a dû reconnaître, dans ce sens, que «le démantèlement du Hamas à Rafah prendra au moins deux ans de plus» et que «la tâche d’éliminer le Hamas n’est pas facile et nécessite du temps» en arguant du fait que «le Hamas mène une guérilla, composée de groupes indépendants, ce qui rend la tâche plus difficile».
Cet échec militaire va de pair aussi avec des échecs sur d’autres plans, notamment politique, que rencontre le gouvernement sioniste et qui rend la poursuite de cette agression complexe. Un sondage mené par une chaîne israélienne a montré qu’environ deux tiers (66%) pensent que Netanyahu (74 ans) devrait prendre sa retraite de la vie politique et ne se représente pas pour un nouveau mandat de premier ministre.
L’Espagne demande officiellement à se joindre au procès devant la CIJ
Sur le plan international, le gouvernement sioniste subit de multiples pressions pour l’amener à arrêter son génocide à Ghaza. Dans ce cadre, l’Espagne a officiellement demandé l’adhésion à l’affaire de « génocide » contre Israël devant la cour internationale de justice.
Vendredi, le ministère espagnol des affaires étrangères a déclaré que le but de cette action est de contribuer au retour de la paix à Ghaza et au Moyen-Orient, de mettre fin à la guerre et de promouvoir la solution à deux États, qui était « la seule garantie de coexistence pacifique et sûre pour les Palestiniens et les Israéliens ».
Pour sa part, l’union européenne a condamné la proclamation de la légitimité de construction de 5 avant-postes par l’entité sioniste en Cisjordanie, qu’elle a qualifiée de tentative délibérée de saper les efforts de paix.
Cette décision est condamnée non seulement par le parlement arabe et l’organisation de la coopération Islamique mais aussi par l’Allemagne qui considère que «l’expansion des colonies israéliennes met en danger la paix et la sécurité pour tous les peuples de la région».
A.R.
