Par Zine Haddadi
Alors que la sécheresse se fait de plus en plus impactante, l’Algérie cherche à diversifier ses ressources en eau pour lutter contre le fléau.
En Algérie, les pouvoirs publics prennent leurs dispositions pour garantir au pays des réserves d’eau à même de le prémunir contre le stress hydrique. Le dessalement de l’eau de mer est l’une des solutions choisies par l’Algérie pour renforcer les capacités de sa réserve d’eau.
L’Algérie met le paquet pour gagner la bataille de l’eau. Selon l’agence de presse Bloomberg, l’Algérie a prévu d’investir la somme colossale de 5,4 milliards de dollars dans la construction de stations de dessalement de l’eau de mer. Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’un programme à moyen terme allant jusqu’à l’année 2030.
Dans une déclaration accordée à Bloomberg, Lotfi Zennadi, PDG de l’entreprise publique Algerian Energy Company (AEC), a fait le point sur les projets en cours.
Actuellement, 23 stations de dessalement de l’eau de mer sont déjà opérationnelles. Elles produisent 2,2 millions de m3/jour.
«Cinq nouvelles usines de dessalement entreront en service cette année, pour porter la quantité d’eau potable que l’Algérie aura la capacité de produire à partir de la Méditerranée de 2,2 millions à 3,7 millions m³ par jour», a-t-il révélé.
Ces installations construites au niveau des wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipasa et Oran, avec un coût avoisinant les 2,4 milliards de dollars, ont une capacité de production de 300 000 m3/jour chacune (1,5 million m3/jour de capacité totale) permettront d’alimenter un total 15 millions de citoyens.
Lotfi Zennadi a, d’ailleurs, annoncé que «six autres installations sont prévues d’ici 2030». Selon le PDG de l’Algerian Energy Company, la capacité de production de l’eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer devrait atteindre environ 5,8 millions de m³ d’ici la fin de la décennie en cours.
Alors que l’eau de mer dessalée représente 18% de la consommation actuelle en Algérie, l’objectif est d’atteindre la couverture de 60% en eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer d’ici 2030.
D’ici la fin de l’année en cours, la contribution de l’eau de mer dessalée en couverture des besoins nationaux en eau potable atteindra 42%.