Libération d’un otage de nationalité américaine : Un geste symbolique porteur d’espoir pour Ghaza

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Les Etats-Unis et l’entité sioniste rejettent le plan de la Ligue arabe pour Gaza
Displaced Palestinians walk through a muddy road amid the destruction in Jabalia in the northern Gaza Strip on February 6, 2025, during a truce in the war between Israel and Hamas. In hunger-stricken makeshift shelters set up in former schools, bombed-out houses and cemeteries across the Gaza Strip, devastated by 15 months of war between Hamas and Israel, hundreds of thousands lack even plastic sheeting to protect from winter rains and biting winds, aid workers say. (Photo by Bashar TALEB / AFP)

Par Amar R.

Le Hamas a annoncé avoir libéré un otage possédant la citoyenneté américaine dans l’espoir que ce geste hautement symbolique favorisera la conclusion d’un accord de cessez-le-feu, le retrait de l’armée d’occupation, l’échange de prisonniers et la reconstruction de la bande de Ghaza.
Le Hamas a confirmé hier dans un communiqué que la libération du prisonnier intervenait après des contacts avec l’administration américaine, « dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour un cessez-le-feu, l’ouverture de points de passage et l’apport d’aide et de secours à notre peuple dans la bande de Ghaza »
Le Hamas a souligné que cette étape intervient après des contacts importants, au cours desquels le mouvement a exprimé sa positivité et sa grande flexibilité.
Le Hamas a en outre exhorté l’administration du président américain Donald Trump à poursuivre ses efforts pour mettre fin à cette guerre brutale, « que le criminel de guerre Benjamin Netanyahu mène contre des enfants, des femmes et des civils sans défense dans la bande de Ghaza ».

Trump salue une « nouvelle monumentale »
Pour sa part, Donald Trump a qualifié cette annonce de « nouvelle monumentale ». Sur son réseau Truth Social, il a salué une « nouvelle monumentale », disant espérer que cette libération soit « la première des dernières étapes nécessaires à la fin (du) conflit brutal » qui oppose l’entité d’occupation et le Hamas depuis plus d’un an et demi.
Ce geste hautement symbolique de Hamas intervient peu avant la visite du président des Etats-Unis, Donald Trump en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis du 13 au 16 mai, durant laquelle il est attendu pour faire une déclaration importante pour la situation dans le Moyen-Orient. Aucun détail n’a échappé au sujet de la déclaration annoncée. Certaines indiscrétions ont même évoqué une reconnaissance d’un État palestinien. Et, ce fait n’a pas échappé pas au gouvernement sioniste, dont le ministre des Affaires étrangères a averti : « De telles initiatives ne sont pas constructives et même anti-productives. Toute tentative unilatérale de ce genre nous amènera à des réponses unilatérales ».
Fait notable : durant sa tournée dans la région le président américain a prévu de « zapper » une escale dans l’entité sioniste, en raison de «signes d’agacement » de son Administration vis-à-vis de Tel-Aviv.
Ce serait le signe que Washington privilégie « l’option diplomatique », « au grand dam » du Premier ministre sioniste, Benyamin Netanyahou, qui, fait état de la poursuite de son opération à Ghaza après une courte pause pour permettre la libération du soldat américano-sioniste, mais exclut un accord sur une trêve plus large ou sur la libération d’otages
Cependant, le gouvernement d’occupation a dépêché une délégation de négociateurs au Caire pour la poursuite des pourparlers autour d’un plan prévoyant la libération de tous les otages, le retrait de l’armée sioniste de la bande de Ghaza et la création d’un Etat palestinien sans le Hamas.
Dans ce contexte, nombre d’observateurs font le lien entre la tournée du président Trump au Moyen-Orient et le plan d’acheminement d’aide alimentaire par l’intermédiaire de sociétés privées annoncé par les Etats-Unis vendredi dernier alors que les observateurs mettaient en garde contre la famine dans l’enclave dévastée. Mais, les Nations unies ont rejeté tout projet visant à confier le contrôle de la distribution de l’aide à l’entité sioniste.