Par Malik A.
Le vent du sud fait du bien à l’international algérien, Amine Gouiri, qui a quitté le nord et le Stade Rennais pour rejoindre l’Olympique de Marseille.
Gouiri s’illustre par une efficacité redoutable qui pourrait bien inciter Vladimir Petkovic à revoir ses plans en sélection nationale. Son repositionnement en pointe par Roberto De Zerbi semble porter ses fruits et pourrait le propulser comme une option crédible au poste d’avant-centre avec les Fennecs. Polyvalent sur le front de l’attaque, Gouiri a souvent été baladé entre le côté gauche, le flanc droit et l’axe. Pourtant, ses statistiques démontrent que son rendement explose lorsqu’il est aligné en véritable numéro 9. Avec l’Algérie, il a inscrit quatre buts et délivré deux passes décisives lors de ses six dernières apparitions en éliminatoires de la CAN 2025, confirmant son aisance dans le dernier geste. En club, l’attaquant algérien brille encore davantage sous les ordres de De Zerbi. Avec l’OM, il affiche une implication sur un but toutes les 38 minutes (2 buts et 3 passes décisives en seulement 188 minutes jouées). Une progression fulgurante comparée à son passage à Rennes, où il tournait à un ratio bien inférieur d’un but toutes les 207 minutes en Ligue 1 cette saison (3 buts, 2 passes en 1037 minutes). Avec un total de 3 buts et 4 passes décisives depuis le début de l’année 2025, Gouiri est tout simplement le deuxième meilleur contributeur offensif du championnat derrière Ousmane Dembélé (8).
Cette montée en puissance résulte d’un choix tactique fort de Roberto De Zerbi, qui voit en lui un avant-centre naturel. «C’est un joueur très talentueux, mais il doit comprendre qu’il est un véritable numéro 9», a affirmé le coach italien. Conscient de son potentiel, il souhaite voir Gouiri se spécialiser dans ce rôle pour maximiser son impact. «Il est toujours bon d’être polyvalent, mais je lui ai dit qu’il doit apprendre à être un pur avant-centre, à sentir où se trouve le but et à affiner sa finition. Quand il maîtrisera ces aspects, il deviendra un attaquant de tout premier plan en Europe», a-t-il ajouté.
Un discours qui commence à porter ses fruits, comme l’a confirmé l’intéressé après son doublé face à l’AS Saint-Etienne. «J’aurais pu marquer plus…», a-t-il confié en toute humilité, tout en détaillant ses réalisations. «Sur le premier but, on presse, Höjbjerg me sert, Rabiot attire son défenseur et j’ai l’espace pour frapper. Sur le deuxième but, pressing encore, je pars seul et je pique mon ballon. Ce sont des gestes qu’on travaille à l’entraînement et qu’on applique en match», a-t-il dit. Cette adaptation réussie au poste d’avant-centre pourrait avoir des répercussions directes sur la sélection nationale. Alors que l’Algérie s’apprête à disputer deux matchs cruciaux en éliminatoires de la Coupe du monde 2026, Gouiri semble être une alternative sérieuse à Baghdad Bounedjah et Islam Slimani, dont l’âge avancé (34 et 37 ans) pose la question de la relève. Avec son efficacité grandissante et sa capacité à briller sur la scène européenne, Amine Gouiri coche toutes les cases pour s’imposer durablement comme le nouvel attaquant de référence des Verts. A Vladimir Petkovic de trancher.
