Intervenue en marge des travaux de l’Atelier régional du Bureau de l’Afrique du Nord du Comité des services de renseignement et de sécurité d’Afrique (CISSA), la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri a déclaré que » l’information s’est transformée, aujourd’hui, en une arme non conventionnelle ».
Mme Bekhta Selma Mansouri a ajouté que l’information est « utilisée pour désagréger les sociétés, influencer la décision des Etats et orienter l’opinion publique vers des agendas tendancieux sous couvert de liberté d’expression et d’ouverture numérique ».
Le continent africain est tout particulièrement menacé contre les guerres d’un nouveau genre où l’information est utilisée à outrance. Selon la secrétaire d’Etat chargée des Affaires africaines, l’Afrique « qui a résisté au colonialisme classique et qui fait face au terrorisme et à l’hégémonie économique, est aujourd’hui appelée à se prémunir contre une nouvelle forme de colonialisme : le colonialisme cognitif, l’aliénation numérique et la manipulation informationnelle ».
Bekhta Selma Mansouri a proposé une stratégie à trois niveaux basée sur la coordination entre les services de sécurité du continent autour de la lutte contre les fake news et la désinformation, mais également sur une nouvelle assise juridique ainsi que sur la prévention contre ce phénomène en amont.
