/Pour la quatrième journée consécutive de la campagne électorale pour les locales, les candidats ont poursuivi leurs activités de proximité dans les wilayas de l’intérieur du pays pour convaincre les électeurs de voter pour eux, tandis que les dirigeants des partis politiques ont continué d’animer des rassemblements populaires pour mobiliser un plus grand nombre de soutien à leurs listes.
Cette journée a été marquée par la poursuite des activités de proximité notamment dans la wilaya de Béchar, où les réseaux sociaux sont, également, largement utilisés pour convaincre les lecteurs. La campagne se déroule dans de bonnes conditions, «depuis le début à travers la wilaya, aucun recours ni plainte n’a été jusque-là enregistré, de même qu’aucun dépassement n’a été signalé», comme l’a fait savoir un, responsable au sein de la délégation locale de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Dans la wilaya de Djanet, où neuf listes de candidatures ont été déposées pour les prochaines élections locales, 30 sites d’affichage à travers les communes de Bordj El-Haouès et Djanet et de nombreux espaces de proximité et salles devant abriter les meetings populaires et autres rencontres dans le cadre de la campagne électorale, ont été retenus pour les besoins de la campagne électorale, en plus de la prise de mesures nécessaires pour le respect du protocole sanitaire de lutte contre le Coronavirus. A Ghardaïa aussi, Vingt-cinq espaces ont été retenus pour abriter la campagne électorale et qui sont constitués pour la plupart de salles de conférences des différents établissements culturels et de jeunesse ainsi que l’unique salle de cinéma existante encore au chef-lieu de la wilaya. Un délégué de wilaya de l’ANIE, a indiqué que cette instance veille au respect «strict» du protocole de prévention sanitaire contre la pandémie du coronavirus et de la loi portant sur la campagne électorale et l’affichage.
«Faire front contre les menaces qui guettent l’Algérie»
Le discours politique développé par les dirigeants des partis politiques a été marqué par la dénonciation de la série d’agressions lancées par le régime du makhzen contre l’Algérie, dont celle qui a couté la vie à 3 routiers algériens. Un thème qui s’est invité dans la campagne où les chefs des partis politiques participant aux prochaines élections ont focalisé sur les menaces qui pèsent sur l’Algérie en tant que pays pivot dans la région et sur l’importance de la cohésion du front social, de la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. Dans ce cadre, le secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni, à El Tarf, a souligné que «le peuple algérien est appelé à faire preuve d’un élan populaire en participant massivement au rendez-vous électoral prochain afin de soutenir les dirigeants du pays face aux menaces qui guettent l’Algérie.» Pour sa part, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Aouchiche a appelé les Algériens et algériennes à l’unité et à «développer une vision commune afin de mettre en place une feuille de route politique consensuelle qui servira de base pour la nouvelle phase où les Algériennes et Algériens auront le premier et dernier mot au sujet de leur présent et de leur avenir.»
Développement local et gouvernance locale
D’autres intervenants n’ont pas négligé les dossiers liés au développement local et à l’élargissement des pouvoirs des élus et dénoncé la bureaucratie administrative au sujet des décisions liées au développement, avant de plaider pour la révision du code de la commune et de la wilaya. Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a ainsi abordé le thème de la gouvernance locale, en appelant au «changement des mentalités et des comportements» et le SG du FLN, Abou-Fadhl Bâadji, a estimé nécessaire de revoir les procédures afférentes à l’investissement agricole dans le sud du pays. Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a, lui, jugé «nécessaire de redynamiser le fonds de développement du Sud» et la présidente du parti Tajamoua Amel Al Djazair (TAJ), Fatima-Zohra Zerouati, à Chlef a axé son propos sur l’importance de la formation des élus pour une meilleure gestion des Assemblées locales et du développement.
A. R.
