/Pour la 6e journée consécutive, la campagne électorale s’est poursuivie cahin-caha, portée par les chefs des principales formations politiques et candidats des listes indépendantes qui ont repris leur bâton de pèlerin pour tenter de convaincre les potentiels électeurs de se rendre aux urnes.
Lors des meetings qu’ils ont animés, à travers leurs pérégrinations dans l’Algérie profonde, les tribuns ont défendu leurs idées portant sur la gouvernance et la gestion des assemblées locales en invitant leurs auditoires à choisir des candidats «honnêtes», les plus à même d’opérer le changement tant réclamé par les Algériens et de prendre en charge leurs préoccupations quotidiennes. L’élargissement des pouvoirs des élus locaux revient comme un leitmotiv dans les discours des responsables des partis, de leurs représentants et des candidats indépendants qui ont plaidé ainsi pour la révision du code de la commune et de la wilaya pour leur conférer plus de prérogatives leur permettant d’assumer pleinement les missions qui leurs sont dévolues et qui puissent répondre à leurs attentes. La finalité étant de transformer la commune en «une entité créatrice de richesses» comme l’ont soutenu nombre de formations politiques en course pour les prochaines locales et qui se sont engagées à relever le défi lors du prochain mandat électoral. Certains animateurs de meetings et de rencontres de proximité ont insisté sur la nécessité de changer les pratiques dominantes au sein des assemblées élues. Le président du parti du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, qui a indiqué depuis Annaba, que «le changement des mentalités et les procédures d’exercer par les élus locaux de leurs prérogatives en tant que représentants du peuple, constitue aujourd’hui un impératif pour concrétiser un développement véritable en vue de satisfaire les ambitions du citoyen et contribuer à la consolidation de l’économie locale».
«Rester à l’écart des fausses promesses»
A Tébessa et à Annaba, il a lancé un double appel. D’abord aux citoyens à «choisir des candidats honnêtes», ensuite aux candidats de sa formation politique à «rester à l’écart des manœuvres et des fausses promesses et à s’engager de faire des choses pouvant être concrétisées», et insisté sur la nécessité de trouver des solutions aux problèmes des citoyens, en particulier ceux qui vivent dans les zones d’ombre. Dans cet ordre d’idées, le SG du FLN, Abou El Fadl Baâdji, a affirmé lors d’un rassemblement à Biskra, que sa formation politique a préparé un programme sous le slogan «Réalisme et défi», basé sur les expériences et les ambitions des compétences représentant divers secteurs au niveau national et local. A noter aussi cet appel des animateurs de la campagne des élections du 27 novembre prochain, aux potentiels électeurs à choisir des futurs élus aptes à opérer le changement attendu pour édifier l’Algérie nouvelle. Hormis les chefs des partis, la campagne électorale peine encore à démarrer pour les candidats des listes indépendantes dont l’activité reste limitée à des sorties de proximité dans des Cafés et autres lieux publics. La campagne électorale reste encore timide à Sidi Bel-Abbès, Nâama et Chlef, et Chlef, où d’après les échos, les mauvaises conditions climatiques ont contraint les candidats à recourir aux réseaux sociaux pour appeler les citoyens à voter au profit de leurs listes. La wilaya de Mostaganem n’a abrité qu’un seul meeting, animé par le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, et que les panneaux d’affichage demeurent jusqu’à présent vides. Enfin, les réactions de dénonciation de l’assassinat de trois citoyens algériens par le régime du Makhzen, lors de leur déplacement sur l’axe routier Nouakchott – Ouargla, continuent d’alimenter le discours politique de cette campagne électorale pour le renouvellement des assemblées élues locales.
A. R.