Loi de finances 2023: Les chiffres clés

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  • – Des réserves de change de 60 milliards
  • – Une croissance de 4,1%
  • – Une inflation en baisse à 5,1%

Avec l’amélioration des cours du pétrole sur le marché international, la hausse des exportations hors hydrocarbures, le gouvernement table sur un niveau de réserves de change de 54,6 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année en cours avant de rétablir son niveau d’avant, celui de près de 60 milliards de dollars à la fin de l’année 2023, ce qui représente 14 mois d’importations pour l’année 2023 et 16,3 mois pour l’année qui suit.

En effet, lors de la présentation du projet de loi de finances hier, devant les membres de la commission des finances et du budget à l’assemblée nationale, le ministre des Finances a donné des indicateurs positifs sur l’évolution de la situation financière du pays et ces prévisions pour les années à venir en matière de réserves de change qui devront atteindre des niveaux stables.

Revenant sur le budget de l’Etat pour l’année 2023, le gouvernement table sur une recette de 46,3 milliards de dollars en 2023 contre 44,4 milliards de dollars dans la LFC 2022. Une prévision basée sur un baril référentiel de 60 dollars, alors que les cours du pétrole continuent de frôler la barre des 100 dollars actuellement sur le marché.

Lire aussi: les recettes et les dépenses prévisionnels

En effet, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, est arrivé hier à l’hémicycle pour défendre son projet de loi qui devrait apporter de nouveaux éléments en matière de développement et surtout de protection du pouvoir d’achat des citoyens et apporter quelques chiffres sur ce que devrait être le budget de l’État pour l’année 2023.

Devant les membres de la commission des finances à l’Assemblée populaire nationale, le ministre des Finances affirme que le projet de loi de finances 2023 vient d’ajuster, à la hausse, les prévisions du gouvernement concernant la croissance économique en raison à la fois de la reprise de l’activité économique, mais aussi du dégel et du lancement de nouveaux projets d’investissement productifs et l’ouverture du marché national à l’investissement étranger.

Quelques prévisions pour 2024 et 2025

Sur ce point, le ministère des Finances table sur une croissance économique de 4,1% en 2023, et qui devrait s’améliorer encore de 0,3% en 2024 pour atteindre les 4,4%. Pour ce qui est de l’inflation actuelle de l’ordre de 9,1%, le ministère des Finances évoque dans le document une baisse de près de 50% durant l’année 2023 pour atteindre un taux de 5,1% et continuera sa tendance baissière en 2024 pour se stabiliser autour de 4,6% en 2025.

Revenant à la question essentielle, celle liée aux dépenses et recettes de l’État durant les prochains exercices, le ministère des Finances présente un tableau explicatif du budget de l’État, élaboré à base d’un prix référentiel du pétrole de 60 dollars contre 50 dollars pour la loi de finance 2022.

De ce fait, le projet de loi de finances prévoit une augmentation des recettes budgétaires totales à 7.901,9 milliards de dinars et 13.786,8 milliards de dollars de dépenses, réparties sur les dépenses de fonctionnement, qui augmenteront à 9.767,6 milliards de dinars, soit une hausse de 26,9% par rapport à la loi de finances complémentaire de 2022 et les dépenses d’équipement qui augmenteront à 4.019,3 milliards de dinars, soit une hausse de 2,7% par rapport à l’exercice en cours.

En fait, avec la hausse des dépenses de l’État pour l’année 2023, le déficit budgétaire se creusera davantage pour atteindre moins de 15% du PIB en 2023 contre 12% en 2022 et moins de 20% en 2024. La question qui se pose : comment le gouvernement compte-t-il faire pour réduire ce fossé existant entre les recettes et les dépenses ? Sur ce point, le ministère des Finances n’a communiqué aucun détail.

En résumé, le premier argentier du pays a expliqué en quelques phrases les objectifs de la loi de finances 2023 qui selon lui vient pour «la protection du pouvoir d’achat des citoyens, la révision des salaires et l’allocation chômage ou encore l’encouragement et l’amélioration de l’investissement», explique-t-il devant les membres de la commission. Dans ce sens, le ministre évoque les efforts des pouvoirs publics en matière «d’insertion sur le marché du travail à travers la consécration d’une enveloppe de 160 milliards de dinars à cet effet».

Par Abdellah B.