Par Amar R.
Plus d’une centaine de Palestiniens ont été tués depuis l’aube d’hier, dont au moins 70 l’ont été lors d’une frappe israélienne sur un immeuble résidentiel de cinq étages, abritant au moins six familles déplacées dans la ville de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Ghaza, ont indiqué des médecins et des habitants. Les urgences civiles palestiniennes ont déclaré qu’environ 70 personnes vivaient dans l’immeuble, mais le bureau des médias du gouvernement de Ghaza a avancé le chiffre de 72 personnes tuées lors de cette journée qualifiée de «la plus sanglante» depuis le début de l’agression sioniste.
Des images vidéo du site de la frappe montrent des habitants tirant des corps d’un énorme tas de décombres, les maisons avoisinantes étant également endommagées, certaines gravement.
Huit citoyens palestiniens sont également tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, après des frappes de l’armée d’occupation sur différentes régions dans la bande de Ghaza, ajoutent des sources médicales palestiniennes.
Les mêmes sources ont révélé que quatre civils palestiniens, chargés d’escorter des camions d’aide qui entraient dans l’enclave, sont tombés en martyrs, alors que d’autres ont été blessés, après un raid violent au sud de la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza. Plus tôt dans la journée, une frappe aérienne a tué au moins dix personnes dans le camp de Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza, lorsqu’un missile a ciblé une maison, ont indiqué des médecins. Quatre autres personnes ont été tuées dans le camp voisin de Nuseirat, ont-ils ajouté.
En outre, deux citoyens sont tombés en martyrs dans le ciblage d’un groupe de citoyens à l’ouest de la ville de Ghaza, et deux autres ont été martyrisés à Tal Al-Hawa au sud de la ville.
Le nettoyage ethnique s’aggrave
Depuis plus d’un mois, l’armée sioniste qui s’emploie à anéantir toute présence palestinienne dans le nord de la bande de Ghaza mène des bombardements intensifs contre les réfugiés palestiniens, notamment à Beit Lahiya et dans les villes voisines de Beit Hanoun et de Jabalia, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire. 100 000 Palestiniens ont été expulsés aussi de cette zone en 24 heures.
902 familles ont été complètement rayées de l’état civil dans la bande de Ghaza suite à 400 jours de guerre génocidaire que mène l’entité sioniste depuis le 7 octobre 2023, qui a tué plus de 43 846 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et fait 103 740 blessés, selon un bilan provisoire présenté par le ministère de la Santé à Ghaza.
Malgré le blocus et les bombardements de l’armée sioniste, la branche armée du Jihad islamique, allié du Hamas, a indiqué hier que ses combattants avaient fait exploser un véhicule de transport de troupes et un bulldozer de l’armée sioniste lors d’opérations de résistance à Beit Lahiya. Un média sioniste a révélé qu’un officier et 5 soldats ont été tués cette semaine dans une embuscade des Brigades al-Qassam à Jabalia.
Dans cette conjoncture, le mouvement palestinien de la résistance Hamas a indiqué souhaiter un accord qui mette fin à la guerre, tandis que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu affirme que la guerre ne pourra prendre fin qu’une fois le Hamas éradiqué.
Martyrs et blessés au Liban
Au Liban aussi, l’entité sioniste poursuit son offensive sur différentes régions au Liban, causant plus de 3000 morts, des destructions massives des bâtiments et des infrastructures. Hier, un Libanais est tombé en martyr et trois autres ont été blessés, lors de frappes ciblant la capitale libanaise, Beyrouth, selon l’agence nationale de la presse libanaise.
Selon un correspondant d’Al-Manar, 7 raids aériens ont été menés pendant des tentatives d’infiltration sioniste vers le quartier est de la localité Al-Khiam au sud du Liban.
De son côté, la résistance libanaise a revendiqué le tir de salves de roquettes contre 7 bases de l’armée sioniste, à l’aide de tirs de barrages dans la ville occupée de Haïfa.