L’Unpef annonce une grève nationale

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/Un vent de colère souffle sur le secteur de l’éducation. Après une brève accalmie, les syndicats autonomes des enseignants annoncent en cascade des décisions d’observer des grèves de protestation afin de faire pression sur la tutelle pour prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles.

Emboitant le pas au Cnapeste, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de l’éducation et de la formation (Unpef) a annoncé hier une grève nationale, dont les modalités et la date d’effet seront définis ultérieurement par le Bureau national du syndicat, dans le cadre de la concertation entre confédération des syndicats autonomes (CSA) et les organisations syndicales de la fonction publique. Lasse d’attendre la prise en charge de ses revendications en souffrance, depuis l’année dernière déjà, l’Unpef a décidé de déterrer la hache de guerre lors d’une session de son conseil national, tenue mercredi et jeudi derniers, à Blida. Le syndicat réclame, pour autant, la satisfaction d’un chapelet de revendications, ayant trait au pouvoir d’achat, au droit à la retraite proportionnelle et à la retraite sans limite d’âge et au statut particulier notamment l’application avec effet rétroactif du décret 14/266.

«Rentrée sociale d’angoisse et de tension»

L’Unpef qui se plaint de la dégradation du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des travailleurs de l’éducation évoque dans la résolution finale de son CN un contexte de «rentrée sociale d’angoisse et de tension à la suite des souffrances vécues par la famille éducative en raison du terrible effondrement du pouvoir d’achat et la hausse insensée des prix, la dépréciation continue de la monnaie nationale et l’augmentation du taux d’inflation». Pour les membres de la plus haute instance avant le congrès du syndicat, «l’absence de politiques du gouvernement qui tiennent compte du rôle de l’enseignant, ainsi que le retard mis par le ministère de l’Education dans le traitement des dossiers et des demandes qui lui ont été soumises, sont à l’origine de l’aggravation de la situation de crise du secteur. Hormis cela, les mesures exceptionnelles prises dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont aussi épuisé les enseignants et les professeurs à tous les niveaux, et particulièrement au niveau des paliers moyen et secondaire, indiquent-ils. Aussi, le syndicat présidé par Sadek Dziri exprime en outre plusieurs autres revendications notamment une augmentation des salaires, la révision du système de rémunération et la création  d’un observatoire national de la protection du pouvoir d’achat. A cela s’ajoute la demande de révision à la hausse de 15% à au moins 60% de la prime de PSSRI, l’adoption d’une loi spéciale garantissant l’abolition des postes en voie de disparition, et un traitement équitable entre tous les niveaux et filières d’enseignement, de résoudre le problème du statut des autres diplômés du secondaire et l’intégration des corps communs et des ouvriers spécialisés dans le secteur de l’éducation nationale et, à terme, l’abrogation de l’article 87 bis.

Il est question en outre de libérer l’école primaire de la tutelle des collectivités locales et fournir un soutien budgétaire aux établissements moyen et secondaire  et enfin, d’engager une réforme du secteur éducatif avec la participation des spécialistes et experts du domaine et la révision des programmes et méthodes d’enseignement.

  1. R.

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