Par Zine Haddadi
L’Algérie met en place une stratégie bien définie pour lutter contre les maladies cancéreuses sous l’égide du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une séance de travail avec les membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, instituée récemment et présidée par le professeur Adda Bounedjar.
Le directeur de cabinet de la présidence de la République, Boualem Boualem, le chef de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, et le Directeur général du groupe Saidal, Wassim Kouidri, ont participé à la séance de travail.
Lors de cette réunion, la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer a présenté au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, son programme pour la période 2024-2028.
Le programme de lutte contre le cancer présenté par la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer repose sur cinq axes, a indiqué le Pr Adda Bounedjar.
Intervenant à la fin de la séance de travail tenue avec le chef de l’Etat, le président de ladite Commission a expliqué que le programme de lutte contre le cancer est basé sur «la prévention, le dépistage précoce, le diagnostic précoce, la prise en charge des patients atteint de cancer et de leurs parcours, et la recherche en oncologie».
Un décret présidentiel pour lever les entraves
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné ordre pour la préparation d’un décret présidentiel portant sur la levée de «tous les obstacles liés à l’acquisition des médicaments, des équipements médicaux et des réactifs relatifs au cancer», a, d’ailleurs, annoncé le Pr Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer.
Le chef de l’Etat a également décidé de faire participer la Caisse nationale des assurances sociales au processus de lutte contre le cancer. Dans ce sens, le président Tebboune a instruit le ministère du Travail de «prendre en charge, par le biais de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), le traitement par radiothérapie des enfants atteints de cancer».
La rencontre de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer avec le président de la République intervient au lendemain de celle tenue lundi avec le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, en présence du Directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, Mohamed Oukal. La rencontre a porté essentiellement sur la disponibilité des médicaments anticancéreux.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait annoncé en marge de sa rencontre avec la commission en question une série de mesures pour éviter tout déséquilibre dans la disponibilité des anticancéreux et pour assurer une prise en charge permanente des patients.
M. Ali Aoun a instruit les services concernés d’accélérer l’enregistrement des médicaments anticancéreux, notamment les plus innovants. Il a en outre assuré sa disposition à coordonner les opérations afin de résoudre les problèmes qui conduisent à la fluctuation de la disponibilité de certains médicaments anticancéreux.
L’Etat algérien prend ainsi les choses en main pour assurer la disponibilité de tout ce qui a trait à la lutte contre le cancer.
Pour ce faire, un décret présidentiel verra le jour pour instituer la levée de ces entraves, en plus des directives ministérielles en la matière, c’est dire que le problème est pris au sérieux et pris en charge au plus haut sommet de l’Etat.
C’est à la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer que revient le rôle de présenter la stratégie de l’Etat algérien en la matière.
Cette Commission, installée en février 2024 sous la présidence du Pr Adda Bounedjar, compte également cinq autres membres, que sont les Prs Wahiba Ouahioune, Fatiha Kachi, Mohammed Oukkal, Khadidja Boudaoud et Nabil Yafour, en tant que membres, tous des spécialistes du domaine.