Par Adel C.
Face aux membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l’APN, Abdelhak Saïhi, ministre de la santé, a affirmé que les employés du secteur font tout leur possible pour assurer une meilleure prise en charge des patients cancéreux. A ce sujet, il a déclaré : «Nous essayons tout le temps d’améliorer la prise en charge des malades atteints du cancer. Je profite de cette occasion d’ailleurs pour vous annoncer que tous les accélérateurs de traitement du cancer, qui ont connu des arrêts ces derniers temps, ont été réparés et sont à nouveau fonctionnel.» «Ce n’est pas tout, deux nouveaux accélérateurs se sont rajoutés à la liste. Ils sont en marche depuis cette semaine à Oran et Constantine. Ils augmentent la capacité de traitement à 140 patients par jour dans chaque ville», a-t-il également ajouté. Pour rappel, le président de la République a fait de la prévention et de la lutte contre le cancer une priorité. Il a d’ailleurs procédé lors du mois de février passé à l’installation d’une commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, créée en vertu d’un décret présidentiel, en plus d’un autre décret fixant sa composante constituée de six membres, à sa tête le professeur Adda Bounedjar. Il a été decidé aussi qu’une carte Chifa soit remise aux cancéreux non assurés.
Il n’y a pas de pénurie de médicaments
Pour la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux publics, Saïhi a indiqué qu’«aucune pénurie de médicaments n’a été enregistrée en 2023». Et de souligner que «le manque enregistré était de l’ordre de 2 à 2,5% seulement».
Lors d’un exposé qu’il a présenté devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN, le premier responsable du secteur de la santé a précisé que «l’ensemble des médicaments sont disponibles en Algérie» et que «plus de 50% du budget de la pharmacie centrale des hôpitaux ont été alloués à l’achat de médicaments de lutte contre le cancer», tout en exprimant son souhait que 80% de ces médicaments soient produits localement. «Des discussions sont en cours avec des institutions publiques et privées pour la production locale de médicaments anticancéreux. Saidal prendra en charge la production de sept types de ces médicaments, tandis que d’autres institutions à Oran produiront le reste», a-t-il révélé. Ces mesures visent à réduire les coûts liés à l’importation de médicaments.
Rappelant que le taux de numérisation du secteur de la santé a atteint 90%, le ministre a fait part aussi de l’existence de programmes de développement de nombreuses plateformes numériques pour les soins aux patients. Pour conclure, Saïhi a annoncé l’ouverture de 4175 postes d’emploi dans le corps paramédical au cours de l’année en cours 2024. Soulignant aussi que 2800 médecins spécialistes sont recrutés chaque année dans les centres hospitaliers, y compris ceux situés dans le sud du pays.
A.C.
